Salon de Detroit : Les constructeurs rivalisent dans leurs annonces de restructurations

Renault va chercher à dégager d'ici à 2003 des économies suuplémentaires de l'ordre de 20 milliards de francs (3 milliards d'euros) a indiqué son directeur général adjoint, Pierre-Alain de Smedt, au salon de l'automobile de Detroit. "Nous allons réduire les coûts liés à toutes les étapes, entre le moment où les voitures quittent l'usine jusqu'à leur livraison aux clients", a-t-il précisé. "Notre objectif est de faire de Renault le constructeur automobile le plus compétitif au monde". Le groupe achève cette année un plan de réduction des coûts du même montant, qui l'a conduit à économiser 13 milliards sur les deux dernières annéesLe président de Renault, Louis Schweitzer, avait déjà annoncé que la marque au losange allait poursuivre ses efforts au-delà de 2000, mais sans les chiffrer. Il sera aidé dans sa tâche par les synergies réalisables avec Nissan, son partenaire japonais. Le groupe français s'est allié en mars dernier au groupe japonais déficitaire et lourdement endetté Nissan Motor, prenant 36,8% de son capital pour se hisser à la quatrième place mondiale dans le classement des groupes automobiles. De son côté, DaimlerChrysler envisage de se concentrer davantage sur l'automobile et de racheter une partie de ses propres actions, a indiqué le co-président du groupe, Robert Eaton, dans un entretien au quotidien Handelsblatt. DaimlerChrysler compte, selon lui, vendre en septembre sa participation de 10% dans la société de services téléphoniques Debitel, numéro trois allemand de la téléphonie mobile. Cette opération rapporterait au groupe quelque 300 millions d'euros. Swisscom avait payé un milliard d'euros à DaimlerChrysler pour prendre le contrôle de Debitel. Dans le cadre de ces restructurations, le groupe pourrait aussi se séparer de sociétés comme sa filiale de micro-électronique Temic, sa branche de services informatiques Debis et sa filiale ferroviaire Adtranz, a indiqué M. Eaton dans l'interview au journal allemand. Par ailleurs, un programme de rachat des propres actions du groupe et un nouveau programme de stock-options pour les cadres supérieurs devraient être décidés lors de l'assemblée générale d'avril prochain, a indiqué M. Eaton.
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