Accor : Hausse de 18,2 % du résultat net en 1999

Le résultat net d'Accor a progressé au rythme légèrement plus élevé que prévu de 18,2 % en 1999, pour atteindre 352 millions d'euros. Le dividende sera quant à lui en hausse de 12,5 % à 0,9 euros. Mais cette annonce n'est que la résultante d'une amélioration beaucoup plus profonde des fondamentaux du numéro un europen de l'hôtellerie. Une amélioration qui devrait se traduire par un essor réccurent de la rentabilité dans les années à venir. Car les motifs de satisfaction ne manquent pas. Après la publication, début février, d'un chiffre d'affaires meilleur que prévu au quatrième trimestre, la direction a déjà émis un profit warning positif. Résultat, l'ensemble des analystes a révisé à la hausse ses perspectives de résultats pour 1999 et 2000.Mais pour favorable qu'elle soit pour le cours de Bourse d'Accor, cette annonce risque d'être reléguée au second plan par les investisseurs. Dans ce contexte, la principale tâche de la direction sera de convaincre le marché de la pérennité de la croissance de la société. Pour cela, le groupe table sur plusieurs facteurs. Tout d'abord, le recentrage sur son activité à la plus forte valeur ajoutée, l'hôtellerie pure. D'où notamment le désengagement d'Europcar, réalisé fin 1999, et l'acquisition de la chaîne américaine Red Roofs, parallèlement à la vente de certains de ses murs d'hôtel au profit de la seule gérance. Et cette stratégie ne devrait pas s'arrêter là.Reste que, certes rentable, ce métier est cyclique. Résultat, si les deux tiers du chiffre d'affaires sont réalisés dans une Europe en plein boom, les investisseurs maintiennent toujours une décote sur la valeur. " Notre groupe a désormais les moyens de surmonter la cyclicité ", rétorque toutefois Jean-Marc Espallioux, président du directoire d'Accor. En témoignent la recherche d'un meilleur équilibre géographique et le déploiement dans l'hôtellerie bas de gamme, moins sujets aux à-coups conjoncturels.Autre relais de croissance attendu par les marchés, une stratégie internet plus agressive. Voeux en voie d'être exaucé. Accor vient d'annoncer la création d'une "e-company", destinée à prendre des participations dans des startups innovantes dans son secteur. En attendant la création d'un portail de commerce électronique et la mise en place de partenariats avec des agences de voyage en ligne. Une telle annonce " détonnerait avec le ton défensif des déclarations précédentes ", estime Vincent Treulet, analyste chez Merrill Lynch. Et donnerait de l'oxygène à une valeur fortement pénalisée par son aspect " vieille économie ". Car malgré le regain de vigueur du titre, en hausse de plus de 7 % à 40 euros ces deux derniers jours, la valorisation du groupe, qui se paye autour de 18 fois le résultat net attendu cette année, oscille plus d'un tiers en-deçà de son plus haut niveau atteint il y a deux ans.
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