Telefonica prêt à faire cavalier seul pour l'UMTS en Suisse

Abandonné par l'australien OneTel et le finlandais Sonera, ses deux partenaires sur le marché helvétique, à quelques jours du début des enchères pour les licences UMTS en Suisse, Teléfonica Moviles n'entend pas renoncer. La filiale du géant espagnol des télécommunications Telefonica, qui a lancé vendredi son introduction en bourse, assure qu'elle participera malgré tout aux enchères UMTS en Suisse. "Nous y participerons avec des partenaires dont nous communiquerons prochainement le nom", a expliqué le président de Telefonica Moviles, Luis Lada, lors d'une conférence de presse à Madrid, sans fournir davantage de précisions. Telefonica Moviles a obtenu jusqu'à présent une licence UMTS en Italie, en Allemagne, en Autriche et en Espagne. Elle fait aussi partie d'un consortium pour participer au concours de licences de téléphonie mobile de troisième génération en Suède. En France, le groupe s'est allié à Suez-Lyonnaise des eaux au sein d'un consortium dont il possède 40% et qui pourrait accueillir d'autres partenaires. Les enchères pour les licences suisses doivent débuter lundi prochain, 13 novembre. Neuf candidats - opérateurs engagés seuls ou consortiums - sont sur les rangs pour acheter l'une des quatre licences accordées par Berne. Telefonica, One-Tel et Sonera avait créé pour l'occasion un consortium baptisé Team 3G, mais le groupe australien a annoncé ce matin son retrait, trois jours après l'annonce de celui de Sonera. L'éclatement de Team 3G ne constitue pas le premier cas dans lequel la perspective de payer un prix élevé pour une licence UMTS fait naître des tensions entre partenaires stratégiques. En Italie, les divergences de vue au sein du consortium Blu, principalement entre ses deux principaux actionnaires, British Telecom et le groupe italien Autostrade, avait conduit au retrait pur et simple de Blu deux jours après l'ouverture des enchères, mettant par là même fin à ce processus, puisqu'il ne restait plus que cinq candidats en lice pour cinq licences.Ce coup de théâtre a fait naître des soupçons d'entente entre Blu et d'autres candidats, mais l'enquête à été close sans suite. L'Etat italien entend cependant infliger à Blu une amende de deux milliards d'euros, correspondant au dépôt de garantie obligatoire avant le lancement des enchères. Rome a officiellement demandé ce matin l'encaissement de cette somme.
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