Euronext se voit en "partenaire idéal" du LSE

Les Bourses européennes font feu de tout bois pour pousser leurs avantages en prévision de la mêlée qui ne manquera pas d'aboutir à la réalisation d'un marché européen, voire d'un marché transatlantique, unifié. Deutsche Boerse a ouvert les hostilités mardi en confirmant ses discussions avec le suédois OM Gruppen, précédemment éconduit par les actionnaires du London Stock Exchange sur lequel il avait lancé une OPA. "Je peux confirmer que nous sommes en pourparlers avec OM Gruppen", a indiqué à l'AFP un porte-parole de Deutsche Boerse, Walter Allwicher. Si ce dernier n'a pas souhaité préciser sur quoi portaient les discussions, le Wall Street Journal Europe affirmait dans son édition de mardi que ces discussions avaient été entamées à la demande de la Deutsche Boerse. Le simple fait que la Bourse de Francfort ait engagé un dialogue avec OM Gruppen en dit d'ailleurs long sur le chemin parcouru au cours des derniers mois. La Bourse allemande avait à l'origine traité OM Gruppen par le mépris, jugeant que l'assaut du groupe suédois sur la bourse de Londres était largement responsable de l'échec du projet de fusion entre la Deutsche Boerse et le London Stock Exchange (LSE), baptisé iX. Euronext a rapidement réagi, renouvelant ses appels du pied à destination du London Stock Exchange. "Euronext est le partenaire idéal pour Londres et nous sommes ouverts à des discussions sur divers scénarios, allant jusqu'à la fusion pure et simple, mais cela peut aussi prendre d'autres formes comme une coentreprise", a déclaré à l'agence Reuters Olivier Lefebvre, membre du conseil d'administration d'Euronext. Les deux grandes places européennes pourraient toutefois être battues sur le fil par un troisième acteur. Le Nasdaq, la Bourse américaine des valeurs high-tech, est en effet entré dans la bataille il y a deux semaines. John Hilley, l'un de ses dirigeants, avait alors évoqué dans une interview au Sueddeutsche Zeitung, la possibilité d'un rapprochement prochain avec le LSE, qui serait suivi de l'intégration d'une des deux autres grandes places européennes (Euronext ou la Deutsche Boerse). Et ce projet semble séduire des milieux d'affaires britanniques échaudés par l'échec du rapprochement continental iX. Le Lord Maire de Londres, qui est actionnaire du LSE, a notamment déclaré lundi que le Nasdaq serait un associé privilégié pour le LSE.
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