Ciments français : hausse de 30% du bénéfice net 1999

Le groupe Ciments Français n'aura pas déçu le marché. Le cimentier a annoncé mardi un résultat net 1999 en hausse de 29,5% à 1,16 milliard de francs (177 millions d'euros). Le résultat d'exploitation a progressé en 1999 de 13,6% à 3,05 milliards de francs (466 millions d'euros). " Sans les déboires de la société en Turquie, imputables à la violence du dernier tremblement de terre, les résultats auraient été encore meilleurs ", souligne un observateur. Toutefois l'optimisme des analystes sur la valeur détonne avec la défiance des investisseurs.Leur timide retour sur le titre Ciments français est loin de refléter la prospérité retrouvée du groupe. " Le titre subit au premier chef la désaffection du marché vis-à-vis de l'ensemble du secteur des biens de construction, défiance aggravée par la faible taille du groupe vis-à-vis de ses concurrents ", note un analyste. D'où la décote de la valeur, qui se paye autour de neuf fois le bénéfice net part du groupe attendu cette année et moins d'une fois son chiffre d'affaires réalisé en 1999.Pourtant, les fondamentaux de Ciments français sont au beau fixe. Le groupe profite d'une conjoncture porteuse, notamment en France, en Espagne et aux Etats-Unis, ses marchés de prédilection. L'essor de l'activité au quatrième trimestre de l'année dernière a d'ailleurs engendré une progression de 13,7 % à 2,37 milliards d'euros de son chiffre d'affaires en 1999 par rapport à l'exercice précédent. Et même si cette hausse est ramenée à 5,7 % à périmètre et taux de change comparables, le rebond de l'activité suscite un vif rattrapage des marges, tendance que la direction a confirmé. Cette dernière table sur une nouvelle progression des résultats en 2000. Mais la valeur souffre d'un handicap. En ligne de mire, la participation résiduelle de Mediobanca, qui détient encore plus de 11 % des actions du cimentier, titres hérités de l'augmentation de capital de Ciments français, lors de sa reprise par Italcementi. Les anticipations de cession de ces actions par l'établissement financier italien, qui n'a pas vocation à conserver sa participation, contribue aux inquiétudes des investisseurs. Cette crainte devrait toutefois se dissiper dès que l'actionnaire majoritaire Italcementi procédera à une offre publique de retrait, éventualité confirmée par les intéressés et de plus en plus attendue par les investisseurs.
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