LVMH marque un point dans l'affaire Gucci

La bataille opposant les groupes LVMH et Pinault-Printemps-Redoute pour le contrôle de Gucci va se prolonger de longs mois encore. En cassant la décision de la chambre des entreprises d'Amsterdam, qui validait la prise de contrôle de Gucci par PPR, les magistrats de la Cour suprême ont relancé la procédure à son début. LVMH a d'ailleurs annoncé dans les minutes suivant l'énoncé du jugement qu'il allait, pour la deuxième fois, demander l'annulation de l'augmentation de capital de Gucci réservée à PPR. Le verdict de la Cour Suprême ne gèle cependant pas l'alliance entre Gucci et PPR. En renvoyant l'affaire Gucci devant la Chambre d'Amsterdam, la Haute Cour demande simplement à la chambre des entreprises de procéder à un nouveau jugement, qui pourra lui aussi faire l'objet d'une procédure d'appel. Les démêlés des hommes d'affaires Bernard Arnault et François Pinault sont donc loin de toucher à leur terme.Les prémices de "l'affaire Gucci" remontent à janvier 1999, quant LVMH a commencé à ramasser en bourse des actions Gucci, jusqu'à s'assurer 34,4% du capital de la maison italienne de droit néerlandais. Farouchement opposé à une prise de contrôle par Bernard Arnault, Gucci a alors organisé sa contre-attaque, s'alliant avec François Pinault en concédant à ce dernier une augmentation de capital réservée en mars 1999. Celle-ci a fait de PPR l'actionnaires majoritaire de Gucci avec 42% de son capital.A l'inverse, LVMH a vu sa participation diluée à 20,6% suite à cet accord, et a donc décidé de porter l'affaire sur le terrain judicaire en contestant la légalité de l'augmentation de capital consentie à PPR. Le 27 mai 1999, la chambre des entreprises de la Cour d'appel d'Amsterdam rendait son verdict, validant l'alliance PPR-Gucci.Le groupe de Bernard Arnault est aujourd'hui plus que jamais à l'affût pour le contrôle de Gucci. Il a d'ailleurs affirmé vouloir proposer aux actionnaires de ce dernier "une solution qui lui permettra de poursuivre sa stratégie en restant entièrement indépendant" en cas d'annulation de l'accord avec PPR. Pour PPR, au contraire, la décision de la Cour suprême n'affecte "en rien l'augmentation de capital et l'alliance stratégique" avec Gucci. PPR a été la valeur la plus affectée par cette décision de la Cour Suprême néerlandaise : le titre a clôturé mercredi soir en recul de 1,92% à 199,50 euros, portant son repli à près de 25% depuis le début de l'année. LVMH était par contre recherché, s'adjugeant 2,35% sur la séance, à 85,10 euros. Gucci, pour sa part, était quasiment stable à la Bourse d'Amsterdam, en hausse de 0,88% à 115,20 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.