Le point sur ... les valeurs du CAC 40

La correction subie par les valeurs technologiques du CAC40 est-elle achevée ? Quelles valeurs privilégier pour faire face aux soubresauts du Nasdaq ?La correction des valeurs du secteur Technologies / Médias / Télécommunications n'est pas nécessairement achevée. A court-terme, il est possible que nous assistions à de nouvelles secousses. Néanmoins, nous restons positifs, à moyen-terme, sur les valeurs de croissance. C'est pourquoi nous mettons à profit les phases de repli pour nous renforcer sur la Nouvelle économie. Même si elle ne deviendra une valeur du CAC que dans le courant du mois de mai, nous sommes à l'achat sur TF1 en raison de la croissance rapide de ses revenus publicitaires. La chaîne a annoncé un chiffre d'affaires de 503,6 millions d'euros lors du 1er trimestre de l'année, en hausse de 16,8% par rapport à la même période de 1999. Dans le secteur des infrastructures de réseaux, Alcatel reste à des niveaux de valorisation inférieurs à ceux de ses homologues américains. Les résultats du 1er trimestre ont de plus été excellents et nous sommes agréablement surpris par l'activité téléphones mobiles. Vivendi bénéficie d'un éventail d'activités important dans la Nouvelle économie, ce qui devrait en faire un acteur européen majeur. Le groupe va de plus accélérer son recentrage sur ce secteur avec l'introduction en bourse de son pôle environnement. Enfin, le cours de la valeur est redevenu intéressant avec la correction intervenue depuis le milieu du mois de mars. Bouygues est également une valeur attractive. Le 3ème opérateur français de téléphonie mobile fait figure de partenaire idéal pour une société étrangère qui souhaiterait postuler à une licence UMTS sur le territoire français. NTT DoCoMo ou Telecom Italia pourraient être parmi les prétendants. Enfin, ST Microelectronics continue d'être portée par la forte demande mondiale de semi-conducteurs. Le titre bénéficie d'une visibilité excellente sur ses perspectives de bénéfices à 18 ou 24 mois.De nombreuses valeurs traditionnelles sont en repli depuis le début de l'année. Quelles sont les meilleures opportunités ?Les actions de la grande distribution ou de la pharmacie étaient considérées, au cours des dernières années, comme des valeurs de croissance. L'émergence des TMT les a reléguées à une position intermédiaire, qui explique qu'elles soient aujourd'hui partiellement délaissées par les investisseurs. Leur évolution boursière est par conséquent difficile à prévoir. Par contre, nous sommes très positifs sur le secteur de la construction, et notamment sur des valeurs comme Lafarge et Saint-Gobain. Celles-ci affichent un recul de plus de 20 % depuis le début de l'année, alors même que la conjoncture européenne est extrêmement porteuse. Suez Lyonnaise des Eaux est également un bon choix. Acheter cette valeur constitue un moyen détourné de jouer l'internet, qui pourrait passer, à l'avenir, par le réseau électrique. Le secteur automobile est beaucoup plus incertain malgré la forte demande des ménages français. Il existe toujours des surcapacités mondiales qui exercent des pressions à la baisse sur les prix. Peugeot, grâce au renouvellement rapide de sa gamme, nous semble néanmoins un meilleur choix que Renault. Etes vous confiant dans les perspectives du secteur financier ?L'OPA/OPE lancée sur le CCF par HSBC a donné de l'espoir aux actionnaires des banques. Si l'opération est un succès, il s'agira de la 1ère acquisition d'une banque française par une banque étrangère. Nous ne tablons pas, cependant, sur une vente aux enchères du Crédit Lyonnais. C'est pourquoi, à 45 euros, nous conseillons de prendre ses bénéfices sur cette valeur. Le titre BNP est plus attractif. Le processus de fusion avec Paribas est pour l'instant conforme aux prévisions annoncées par la BNP au moment de l'offre, et le groupe s'est lancé dans une stratégie internet agressive. La Société Générale présente un aspect spéculatif, mais la direction semble avoir adopté une stratégie partenariale qui rend improbable une prochaine fusion avec une banque étrangère. Aux banques, nous privilégions cependant les assureurs. La baisse des taux dans la zone euro laisse présager un accroissement rapide de leur activité. Dans le secteur, AXA reste un bon investissement, même si le titre se paye bien plus cher que les AGF. Cette dernière valeur paye son statut de filiale du groupe allemand Allianz.
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