Le point sur ... la stratégie d' investissement

Quel effet aurait une hausse des taux de la BCE sur le niveau de la Bourse de Paris ? Les investisseurs réagiront-ils de façon violente ou pas ? Les marchés de taux anticipent déjà un resserrement monétaire de la part de la BCE dans les semaines à venir. Une telle action ne devrait donc avoir qu'un impact limité sur le comportement des investisseurs à court terme. La politique actuelle est accommodante, même après la hausse récente des taux, ce qui explique la bonne tenue des marchés actions. La BCE devrait progressivement adopter une position plus neutre, ce qui pourrait affecter la liquidité et le comportement de la Bourse à plus long terme. Sauf événement exogène, nous n'attendons pas une réaction violente de la part des investisseurs.A la Bourse de Paris, les valeurs cycliques ont tiré leur épingle du jeu au cours de la correction de la semaine dernière. Peut-il en être de même tout au long de l'année ? La dichotomie entre cycliques et technologiques que l'on avait observée au cours du quatrième trimestre de 1999 est terminée. Le " trou d'air " de la première semaine de janvier a marqué le début d'une rotation sectorielle. Nous attendons une grande volatilité des valeurs technologiques au sens large, mais les meilleures d'entre elles devraient continuer à bien se tenir. Le rebond des cycliques devrait se poursuivre, mais dans le climat actuel de nervosité, il est difficile de prévoir jusqu'à quand. Toutefois, certaines valeurs ont accumulé du retard en 1999 et sont maintenant attractives, notamment les valeurs liées à l'industrie. Quel est votre stratégie d'allocation d'actifs pour 2000 en Europe ? Malgré une valorisation tendue, la France continue de représenter un marché attractif. Nous favorisons également l'Allemagne qui possède un potentiel de rattrapage tant au niveau du cycle économique que de sa valorisation. Mais dans le contexte actuel, nous privilégions plutôt une approche par valeurs (" stock-picking ") où la visibilité apparaît plus importante. Il est actuellement difficile de faire des grands paris en terme de secteurs ou de pays. Par contre, hors Europe, nous privilégions le Japon par rapport aux Etats-Unis, même si la croissance américaine a été revue à la hausse dernièrement. D'une part les évaluations des marchés américains sont assez tendues. D'autre part, les entreprises japonaises font des efforts de profitabilité. Enfin, certaines sociétés ont largement sous-performé la Bourse de Tokyo l'an passé. Bref, il y a plus de surprise à attendre du côté du Japon que des Etats-Unis.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.