Le holding britannique European Internet Capital ouvre un bureau à Paris

European Internet Capital (EIC), créée l'an dernier par Simon Reid, ancien directeur des activités " e-business " chez GE Capital Markets Services en Europe, se positionne comme une holding financière sur le secteur du commerce électronique inter-entreprises. Basée à Guernesey - ce qui exonère ses actionnaires d'impôts sur les plus-value - la société dispose de bureaux à Londres, à Palo Alto (Californie), désormais à Paris et prochainement en Allemagne. EIC, qui a levé quelque 200 millions de francs depuis sa création, a examiné 220 dossier ces six derniers mois, essentiellement en provenance de France et du Royaume-Uni. Elle a investi dans sept projets un total de 72,5 millions de francs. Ses prises de participations varient entre un et 25 millions de francs, pour une part du capital située entre 6% et 25%. Parmi les sociétés du portefeuille d'EIC se trouvent notamment Quelm, un éditeur français de contenus et de fils d'informations sur la high-tech (10 millions de francs investis pour 16,7% du capital), Cortec, une place de marché française dédiée aux produits chimiques et pharmaceutiques, (25 millions de francs investis pour une participation de 25,1%) et Speed Chain, une société californienne proposant des services d'interopérabilité entre logiciels de " supply-chain management " (500 000 dollars investis pour 7,2% du capital)." Nous investissons généralement en phase d'amorçage ou lors du premier tour de table réalisé par les entreprises. Nous recherchons des entreprises à vocation européenne, voire susceptibles de s'implanter aux Etats-Unis, mais aussi des sociétés américaines désireuses de s'implanter en Europe. Et nous utilisons nos ressources pour les aider à bâtir leur stratégie, à recruter et bien sûr à entamer leur développement international ", explique Edgard Taureau, président en charge du développement européen. EIC est en train de boucler une nouvelle augmentation de capital, qui lui permettra de lever 40 millions de livres (un peu plus de 400 millions de francs) auprès d'investisseurs français, britanniques, américains et peut-être allemands. Ce tour de table devrait être le dernier avant l'introduction sur l'AIM à la Bourse de Londres, prévue avant la fin de l'année. EIC avait reporté un premier projet d'introduction en mars dernier, avant même le dépôt de son dossier auprès des autorités boursières londoniennes. " Cette introduction ne se fera sans doute pas sur les mêmes bases que lors de l'entrée en Bourse de certains holdings internet américains, comme Internet Capital Group, valorisés parfois 30 à 35 leur valeur comptable à l'introduction et qui en valent aujourd'hui 6 à 8 fois, précise Edgard Taureau. Le tour de table actuel s'effectue sur une base d'environ 1,5 à 2 fois la valeur comptable ". Le principal actionnaire de l'entreprise est actuellement Mercury Asset Management (récemment racheté par Merrill Lynch), qui possède 20% du capital, devant le courtier londonien Cazenove.
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