Bull lancera fin septembre, en partenariat avec la Société Générale et le transporteur Danzas, Opéria, une filiale entièrement dédiée aux sites de commerce électronique. La répartition du capital de la nouvelle structure n'a pas été communiquée, mais Bull a précisé qu'il en "conservera le contrôle ". Opéria, qui représente selon Cyrille du Peloux, directeur général de Bull, un investissement "assez léger de quelques dizaines de millions de francs", a d'ailleurs pour objectif d'accueillir de nouveaux partenaires. Les compétences d'Opéria couvriront l'ensemble de la chaîne logistique d'un site marchand, de l'information du client à la livraison, en passant par le catalogue et le paiement sécurisé. " Nous avons créé Operia dans l'esprit start-up ", indique sans sourire le directeur marketing du spécialiste du hardware, Félix Levy. "Déjà en discussions avec plusieurs sites marchands", Bull s'est fixé pour objectif une dizaine de clients avant la fin 2000 et "plusieurs dizaines" courant 2001. Entré sur le marché du commerce électronique européen en juin 1999 avec la création d'un département dédié aux entreprises sur Internet E-Solutions, Bull a depuis multiplié les partenariats dans les NTIC. En février dernier, la division logiciels de Bull, BullSoft, rejoignait la plate-forme BEA Technology Alliance Program pour la mise en œuvre de la gestion sécurisée d'applications d'infrastructures électroniques et d'eCommerce. En mars, elle a fait l'acquisition de 90 % d'Osis, société de conseil en nouvelles technologies, puis, en avril, elle a conclu un partenariat avec le groupe allemand Brokat Infosystems pour le développement de solutions de banque électronique et de " mCommerce " (commerce électronique sur terminaux mobiles). Bull a également signé en juin un partenariat avec le développeur de solutions PKI (Public Key Infrastructure) et iD2 Technologies pour la délivrance d'applications eBusiness plus fiables, et en a profité pour transformer sa filiale BullSoft en une structure indépendante dédiée aux logiciels d'administration et de sécurité pour l'eBusiness, baptisée Evidian. En juillet, Bull a lancé un incubateur de start-ups adossé à un fonds d'investissement d'une centaine de millions d'euros, Bull Internet Incubator, dont la première conquête est une société de conseil en stratégie et d'ingénierie de services dans les mobiles GPRS et UMTS dont le nom n'a pas été communiqué. Bull compte réaliser 15 % de son chiffre d'affaires sur le marché du commerce électronique en 2000, et plus de 20 % en 2001, après 10 % en 1999. L'eCommerce a rapporté à Bull 214 millions d'euros, soit 13 % du CA, au premier semestre 2000, contre 170 millions (10% du chiffre d'affaires) pour la même période en 1999.
Bull, la Société Générale et Danzas s’associent dans la logistique pour sites marchands
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