Liberty Surf au plus bas

Entrée en fanfare au mois de mars sur le premier marché de la Bourse de Paris, l'action Liberty Surf s'affiche aujourd'hui en baisse de près de 50% par rapport à son cours d'introduction. Le fournisseur d'accès était engagé jeudi dans une quatrième séance consécutive de forte baisse, perdant près de 10% sous les 22 euros, après avoir déjà reculé de 7,13% mercredi.Les investisseurs poursuivent leurs dégagements sur une valeur pénalisée par des résultats financiers très dégradés. Mardi soir, la société a en effet annoncé qu'elle avait enregistré une perte nette de 85,3 millions d'euros (contre 25,6 millions en 1999) pour un chiffre d'affaires consolidé de 23,2 millions.La part des revenus Internet a représenté 53% du chiffre d'affaires total au premier semestre, les télécommunications revenant à 44%. L'accroissement des pertes est dû pour l'essentiel à l'augmentation des charges d'exploitation, qui ont atteint 91,8 millions d'euros, dont 38,9 millions de dépenses marketing. Liberty Surf souligne cependant disposer désormais de deux sources de marge brute positive : la publicité et le commerce électronique d'une part, la connectivité d'autre part, après la migration de sa plate-forme technique sur sa propre infrastructure de communications. Ce dernier poste "dégage depuis fin août une marge brute sur coûts directs positive", souligne la société dans un communiqué. LibertySurf, dont Groupe Arnault (holding contrôlé par Bernard Arnault) et le distributeur britannique Kingfisher détiennent chacun un peu plus d'un tiers, a été créé en avril 1999. La société, qui revendique la place de deuxième fournisseur d'accès à Internet en France, affiche 2,5 millions d'abonnés (dont 578 000 actifs en France) et 200 millions de pages vues en Europe. Il prévoit de lancer le le 26 octobre un portail Wap disponible auprès des trois opérateurs de téléphonie mobile, ainsi qu'une alliance avec Netgem pour lancer un accès à Internet depuis la télévision.Pierre Besnainou, PDG de l'entreprise, a réaffirmé à l'occasion de la présentation de ces résultats que son groupe avait "vocation à nouer une alliance stratégique avec un grand opérateur de télécommunications ou de médias". Régulièrement présenté comme une proie potentielle pour un grand groupe de télécommunications (comme Suez-Lyonnaise des Eaux) ou un acteur étranger de l'accès à Internet désireux de conforter ses positions en France, Liberty Surf n'est pour l'instant pas parvenu à concrétiser une telle alliance. Mardi soir, le président du fournisseur d'accès italien Tiscali, qui a déjà lancé une OPE sur le néerlandais World Online (WOL), a répété qu'il est "interessé par de futures acquisitions dans le secteur Internet". "Avec l'opération WOL, nous sommes en train de construire une base qui nous permettra de jouer un rôle encore plus important dans le secteur d'Internet", a déclaré Renato Soru. Questionné sur les noms de sociétés qui pourraient interesser Tiscali - et notamment LibertySurf - M. Soru a répondu: "nous sommes intéressés par des sociétés qui ont plus ou moins la même activité que nous".
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