Deutsche Telekom et Sprint étudient une fusion

Alors que la fusion de Sprint et de MCI-WorldCom a perdu toute chance d'aboutir depuis le blocage de la procédure décidé par la Commission européenne, c'est maintenant Deutsche Telekom qui est pressenti pour se rapprocher de l'opérateur américain Sprint. L'opération pourrait se concrétiser par un échange d'actions, sur le modèle de ce qui avait été fait lors de la fusion entre Daimler-Benz et Chrysler, estime le quotidien die Welt, qui dit tenir ses informations de sources proches des négociations. Jeudi déjà, plusieurs journaux avaient évoqué l'intérêt renouvelé de Deutsche Telekom pour Sprint. Le Times de Londres évoquait même une offre de 100 milliards de dollars qui pourrait être lancée dès la semaine prochaine. Le Wall Street Journal Europe affirmait aussi que Deutsche Telekom s'intéressait de près à Sprint, dont il détient déjà 10% du capital. Le groupe allemand avait refusé de commenter ces informations qui avaient provoqué un net repli du titre Deutsche Telekom à la Bourse de Francfort. Les sociétés potentiellement candidates à l'acquisition de Sprint, au premier rang desquelles se trouve Deutsche Telekom, sont notamment intéressées par ses activités de téléphonie mobile, évaluées entre 35 et 40 milliards de dollars. La filiale mobile de Sprint, Sprint PCS, détient en effet un portefeuille de 5 millions d'abonnés.Le mariage des opérateurs américain et allemand pourrait cependant rencontrer l'opposition de certains membres du Sénat américain, estime le Wall Street Journal. Le quotidien rapporte lundi l'existence d'une lettre rédigée par trente sénateurs et adressée au président de la Federal Communications Commission (FCC) William Kennard, dans laquelle ils rappellent que la loi américaine interdit le transfert des licences de la FCC aux sociétés détenues à plus de 25% par un gouvernement étranger. Or, l'Etat allemand détient une participation majoritaire dans Deutsche Telekom.Après une ouverture en hausse de près d'un pourcent, l'action Deustche Telekom repartait à la baisse, abandonnant 3,61% en milieu d'après midi à 57,45 euros. A la clôture, le titre n'abandonnait plus que 1,85% à 58,50 euros. Il s'était effondré jeudi dernier à la Bourse de Francfort alors qu'avaient été évoquées les premières rumeurs de fusion avec le groupe Sprint. A l'ouverture de la Bourse de New York, l'opérateur américain gagnait quant à lui près de 6% à 54 dollar par action.
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