Ouverture des enchères UMTS en Italie

Les enchères pour l'attribution des cinq licences UMTS italiennes ont débuté jeudi, une fois dissipée l'incertitude sur le nombre des candidats - et donc sur celui des licences mises sur le marché par l'Etat italien.Les doutes sur la candidature de l'opérateur Blu n'ont été dissipés qu'à la dernière minute par ses actionnaires, en désaccord sur le financement de la stratégie dans la téléphonie mobile de troisième génération et sur la recomposition du capital. Après des heures de discussions, le conseil d'administration de Blu, encore réuni ce matin avant une assemblée générale des actionnaires, a finalement voté à l'unanimité pour le maintien de la candidature du groupe. British Telecom, deuxième actionnaire de Blu avec 20% des actions, renacle à financer l'essentiel des investissements dans l'UMTS (licence et construction du réseau), ce qui pourrait l'amener à terme à détenir 51% du capital de Blu. Parmi les autres actionnaires de Blu figurent le groupe Autostrade, propriétaire de 32% des actions, mais aussi Mediaset, Edizione Holding, propriété de la famille Benetton, et le groupe bancaire BNL.Un retrait de dernière minute de la candidature de Blu aurait contraint le gouvernement de Rome à réduire de cinq à quatre le nombre des licences UMTS mises en vente. En effet, ce retrait n'aurait laissé subsister que cinq candidats pour cinq licences, rendant inutiles les enchères. En dehors de Blu, les candidats sont TIM, filiale de Telecom Italia, Omnitel, contrôlé par Vodafone, Wind, société commune à Enel et France Télécom, destinée à fusionner avec l'opérateur fixe Infostrada, et Blu, ainsi que les consortiums Andala (réunissant notamment le fournisseur d'accès à Internet Tiscali et le conglomérat hongkongais Hutschison Whampoa) et Ipse 2000 (qui inclut Telefonica, Sonera et Banca di Roma).La semaine dernière, les autorités italiennes avaient prononcé l'exclusion du consortium Tu Mobile, l'un des sept candidats encore en lice, pour manque de garanties financières. Basé à Catane en Sicile et mené par la société Tu Tlc Utilities, Tu Mobile était composé de sociétés, notamment financières, peu connues. Mais le grand absent de cette course aux licences italiennes est Deutsche Telekom, qui n'exclut cependant pas d'entrer ultérieurement sur le marché de l'UMTS dans la Péninsule, par exemple par le biais d'une coopération.A l'origine huit candidatures avaient été déposés. Mais le gouvernement avait décidé d'éliminer le plus petit et mystérieux des prétendants, le consortium Anthill, lors d'une pré-sélection, car celui-ci ne satisfaisait pas aux critères d'identification et de compétence. Le prix de départ minimum de chacune des cinq licences mises en vente a été fixé à 4.000 milliards de lires (2,07 milliards d'euros). Le taux minimum de surenchère est de 5% pour les dix premiers tours, de 2% ensuite. Le gouvernement italien s'attend à encaisser "moins que l'Allemagne", où les enchères pour les six licences UMTS avaient atteint une somme record de 50,5 milliards d'euros. Plusieurs estimations d'experts donnent un prix de licence UMTS en Italie situé dans une fourchette entre 3 et 4 milliards de dollars (entre 3,35 et 4,46 milliards d'euros), ce qui permettrait à l'Etat d'encaisser entre 15 et 20 milliards de dollars (entre 16,72 et 22,30 milliards d'euros) pour les cinq licences.
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