Attendue depuis la rupture entre Deutsche Telekom et France Télécom, la sortie du géant allemand du capital de l'opérateur italien Wind pourrait intervenir rapidement, selon l'agence de presse italienne Radiocor. Le groupe italien d'électricité Enel et l'opérateur français France Telecom pourraient en effet racheter la part de 24,5% détenue par Deutsche Telekom (DT) dans Wind pour un peu plus de 2,8 milliards d'euros. a indiqué mercredi Radiocor, citant des sources proches des discussions. Deutsche Telekom et Enel ont démenti ces informations, le groupe allemand expliquant qu'il n'a pas encore pris de décision dans ce dossier. Mais Deutsche Telekom n'a jamais caché qu'il était disposé à vendre ses parts à ses deux partenaires, à condition qu'on lui propose un bon prix. Le patron du groupe, Ron Sommer, l'avait répété au début du mois, lors d'un passage à Milan. Par ailleurs, Enel et France Telecom se sont donnés pour objectif de mettre en bourse 20% du capital de Wind en janvier prochain. Cette introduction fera baisser la part d'Enel sous les 50% de Wind, selon Radiocor. Wind est actuellement détenu à 51% par Enel, à 24,5% par France Telecom et 24,5% par Deutsche Telekom. Un différend opposait les deux premiers actionnaires à l'opérateur allemand, après la tentative avortée d'alliance entre Deutsche Telekom et Telecom Italia en mai 1999. Cette tentative avait été considérée comme déloyale pour Wind et contraire aux engagements de Deutsche Telekom vis à vis de ses partenaires en Italie. Pour faire sortir Deutsche Telekom de Wind, Enel avait fait appel à un arbitrage international, demandant des dommages et intérêts à l'opérateur allemand. Wind qui est l'un des quatre opérateurs de téléphonie mobile italiens, est candidat à une licence UMTS dans la péninsule, dont le prix unitaire minimum a été fixé par le gouvernement de Rome à 2 milliards d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:57

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