Sous l'effet du ralentissement économique mondial et comme le laissait présager la croissance moins forte que prévu du PIB au premier trimestre, les chefs d'entreprises français modèrent leurs projets d'investissements. Les patrons interrogés en avril par l'Insee estiment désormais que les investissemnts vont progresser de manière moins soutenue en 2001que l'an dernier. Ils tablent sur une croissance de 6% en valeur, tant dans l'ensemble de l'industrie concurrentielle que dans le secteur manufacturier, au lieu des 9% anticipés dans la précédente enquête de janvier, selon les données publiées mardi par l'Insee.Pour l'année 2000, les industriels ont chiffré leur croissance en valeur à 9% dans l'ensemble de l'industrie et à 10% dans l'industrie manufacturière.Pour l'année en cours, précisent les experts de l'Insee, les industriels revoient en baisse leurs projets d'investissement dans les biens de consommation (+9% au lieu de +14%), les biens intermédiaires (stabilité au lieu de +6%) et dans l'agro-alimentaire (+5% au lieu de +10%). Par contre, ils les maintiennent à un niveau très soutenu dans les biens d'équipement (+15% au lieu de +19%) et les révisent à la hausse dans l'automobile (+13% au lieu de +3%). Hors automobile, après une nouvelle croissance sur les six premiers mois de l'année, l'investissement subirait au second semestre une certaine stabilisation à un niveau proche de la moyenne observée depuis 1995, précise l'Insee.Ces chiffres ne préoccupent pas particulièrement les économistes pour qui, en général, ce retournement est logique. D'abord en raison du niveau très élevé de la précédente enquête, ensuite parce que les industriels français avaient lancé l'an dernier d'importants programmes d'investissement, enfin parce que le ralentissement économique entraîne une moindre demande et un ajustement des capacités de production. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:39

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