Séguin repousse l'ultimatum de Tibéri

Le maire sortant de Paris, Jean Tibéri, arrivé en tête dans le 5ème arrondissement de la capitale, avait donné "jusqu'à 17 heures" à Philippe Séguin pour accepter la fusion avec ses propres listes pour le second tour des municipales, en formant l'espoir "que le bon sens l'emporte clairement". La réponse du candidat de la droite RPR-UDF-DL à Paris n'a pas tardé. Loin de répondre à l'injonction du maire de Paris, Philippe Séguin demande le retrait des listes tibéristes dans six arrondissements, les 9ème, 11ème, 12ème, 13ème, 14ème et 20ème, où ses propres listes sont arrivées devant. Hier, il avait annoncé le retrait de ses propres listes là où elles sont devancées par celles de Jean Tibéri. L'ancien maire d'Epinal estime que si Jean Tibéri n'accepte pas cette stratégie "ça voudra dire qu'il ne veut pas de la victoire à Paris et ça voudra dire aussi qu'il porte toute la responsabilité de l'insuccès". Avant ces déclarations, Jean Tibéri avait qualifié le refus de Philippe Séguin de fusionner les listes "d'inimaginable et inadmissible". Le maire de Paris avait en revanche souligné les positions d'Edouard Balladur, qui a appelé à "l'union de la droite et du centre dans le 15ème arrondissement", et de Pierre Lelouche, qui a proposé "la paix des braves" aux tibéristes dans le 9ème arrondissement. Commentant ces déclarations de Pierre Lelouche, Philippe Séguin a rappelé que la conférence de presse que l'ancien conseiller de Jacques Chirac devait donner cet après-midi avait été reportée, déduisant de ce fait qu'une "résistance" était peut-être en train de s'organiser face à cette "tentation" de la fusion. Toujours dans la capitale mais dans l'opposition municipale cette fois, la situation s'est clarifiée. Après une nuit de négociations, la gauche plurielle emmenée par le socialiste Bertrand Delanoë et les Verts du candidat écologiste Yves Contassot sont parvenus à un accord pour fusionner les listes des deux camps dans l'optique du deuxième tour de dimanche prochain. L'accord repose notamment, a précisé Patrick Bloche, patron de la fédération parisienne du PS, sur "une hypothèse de 14 arrondissements gagnables au soir du premier tour" et de "90 à 91 conseillers de Paris". Aux termes de cet accord, les Verts disposeraient de 25 conseillers, les autres composantes de la majorité plurielle se partageant les 65 à 66 postes restants. Les têtes de liste resteront inchangées par rapport aux listes Delanoë du premier tour, a ajouté M. Bloche. Mais, en cas de victoire de la gauche au second tour dans le 2ème, la mairie serait confiée à un Vert, a-t-il souligné.Le Conseil de Paris compte 163 membres au total. Actuellement, 100 sièges reviennent à la majorité municipale sortante et 63 à la gauche. Le scrutin d'hier annonce une bataille serrée pour le second tour de dimanche prochain dans la capitale puisque les listes conduites par Bertrand Delanoë obtiennent 31,1% des voix devant celles de Philippe Séguin (25,74%) et du maire sortant Jean Tibéri (13,92%). A Lyon aussi, l'heure est aux tractations. Cet après-midi, une rencontre est prévue entre le sénateur UDF Michel Mercier, ex-candidat de la droite à Lyon, et Charles Millon, chef de file de la liste DLC (Droite Libérale Chrétienne). Michel Mercier, tête de liste dans le 5ème arrondissement de Lyon et dauphin désigné du maire sortant Raymond Barre, a annoncé dès hier soir qu'il ne serait pas candidat au second tour. Les listes de Charles Millon ont recueilli 23,11% des suffrages au premier tour. Les listes Mercier ont obtenu 24,25%. La gauche plurielle est arrivée en tête avec 32,96%, sous la houlette du sénateur socialiste Gérard Collomb.
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