L’Eurogroupe persiste et signe

Malgré le ralentissement américain, l'Eurogroupe reste d'un "optimisme réaliste". Pour Didier Reynders, président de l'Eurogroupe, les ministres des finances de la zone euro n'éprouvent pas le besoin de corriger le tir même après la publication par l'OCDE et le FMI de rapports tablant sur des prévisions de croissance inférieures à celles émises par la Commission européenne. Bruxelles estime que la zone euro devrait afficher cette année une croissance de 2,8% contre 2,6% pour l'OCDE et 2,5% pour le FMI. Ces deux organisations avaient appelé la Banque centrale européenne (BCE) à assouplir sa politique monétaire afin de participer à une reprise rapide de l'activité mondiale. La BCE, qui se réunit jeudi prochain, n'a pour l'instant pas cédé à ses sirènes jugeant que les risques inflationnistes pesant sur la zone euro étaient encore trop importants. Sur ce point justement, Didier Reynders, qui s'exprimait à l'issue d'une rencontre de l'Eurogroupe à Bruxelles, a estimé que "le passage à l'euro ne favorisera pas l'inflation, les commercants et les services publics étant au contraire encouragés à arrondir leurs prix vers le bas lors des opérations de conversion". Le ministre belge des Finances n'a pas caché ces dernières semaines son souhait de voir la BCE baisser ses taux d'intérêt afin de redonner du tonus à une économie européenne qui s'affaiblit. Un essouflement dont on a pu avoir quelques preuves ce matin au travers de statitiques et d'enquêtes publiées à la fois en Allemagne et en France. Outre-Rhin, l'impact du ralentissement économique mondial sur l'activité dans la première économie de la zone euro s'est fait une nouvelle fois sentir. Les entrées en commandes dans l'industrie en mars en Allemagne ont chuté en volume de 4,4% en mars comparé à février, selon des chiffres provisoires corrigés des variations saisonnières (CVS), publiés par le ministère allemand des Finances. Cette baisse est bien plus importante que celle attendue par les analystes, qui misaient dans leur consensus sur un recul de seulement 0,3% sur un mois.Par ailleurs, en France, deuxième économie de la zone euro, l'Insee indique dans une enquête mensuelle consacrée au commerce de détail que ce secteur devrait subir un ralentissement dans les prochains mois. Les experts de l'Institut national de statistiques et d'études économiques indiquent qu'"en avril, l'opinion des détaillants sur leurs ventes des deux derniers mois poursuit le recul amorcé lors de l'enquête précédente. Les perspectives générales d'activité continuent de se replier légèrement. Elles conservent toutefois un niveau élevé". L'Insee ajoute que le ralentissement d'activité est dû à celui du commerce spécialisé. Dans le commerce non spécialisé, l'activité demeure soutenue.Ce mouvement observé dans le commerce de détail devrait également se produire dans les services. Selon l'Insee, cette activité qui a été très vigoureuse sur les trois premiers de l'année en France, notamment dans le dommaine du conseil et de l'assistance, devrait ralentir dans un futur proche. D'aaprès les chefs d'entreprises interrogés par l'Insee, ce sont surtout les services aux entreprises qui devraient pâtir de cette situation. latribune.fr
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.