Très attendus, les chiffres des ventes au détail en avril aux Etats-Unis ressortent meilleurs que prévu. Ils ont enregistré une hausse de 0,8% en données corrigées des variations saisonnières (CVS), après une baisse révisée de 0,2 à 0,4% en mars. Le département du Commerce précise que hors automobiles, les ventes au détail ont augmenté de 0,7% le mois dernier, après une contraction révisée de 0,1 à 0,4% un mois plus tôt.Les économistes interrogés par Reuters avaient tablé en moyenne, pour avril, sur des augmentations des ventes au détail de 0,2% globalement et 0,4% hors automobiles.Les ventes d'automobiles, dont la baisse de mars a été révisée de 0,8 à 0,2%, ont augmenté le mois dernier de 1,0%Autres chiffres publiés cet après-midi par le département du commerce, ceux des prix à la production qui n'affichent qu'une progression modérée. Après une légère baisse en mars (-0,1%), ils ont augmenté de 0,3% en données corrigées des variations saisonnières (CVS) au mois d'avril. Hors produits volatils (alimentation et énergie), cette hausse est ramenée à 0,2%. En moyenne, les économistes attendaient une hausse légèrement supérieure des prix à la production (+0,4%) dans l'ensemble et une hausse légèrement inférieure (+0,1%) hors alimentation et énergie.En milieu d'après-midi, un autre indicateur est venu renforcer le camp des optimistes quant à l'évolution de la situation aux Etats-Unis. L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan s'est inscrit en nette hausse à 92,6 en mai après 88,4 (définitif) en avril, a-t-on, appris vendredi de sources du marché. Les analystes s'attendaient au contraire à une contraction de cet indice préliminaire à 87,6 en moyenneLe meilleur moral des Américains et la très bonne tenue des ventes au détail, composante importante de la consommation, font s'interroger certains économistes sur l'attitude de la Réserve fédérale américaine (Fed) mardi prochain. Va-t-elle, comme le pronostique la majorité des analystes, baisser une nouvelle fois de 50 points de base les taux d'intérêt ou, à la vue de ces bonnes statistiques, va-t-elle renoncer à sa politique agressive de desserrement du crédit, estimant que les risques de récession s'éloignent ? Cette dernière hypothèse inquiètent visiblement les marchés d'actions. A 18 heures 30 vendredi, le Dow Jones perdait 0,98% et le Nasdaq reculait de 0,89%.Néanmoins, on peut penser que la détérioration du marché du travail devrait être un facteur prépondérant dans la prise de décision de la Fed. Les destructions d'emplois pourraient à l'avenir peser encore sur les dépenses des ménages. Face à ce risque, la Fed devrait donc poursuivre sur la voie de l'assouplissement monétaire, d'autant que les chiffres des prix à la production ne montrent pas de pressions inflationnistes. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:33

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