Le groupe allemand Siemens fait aujourd'hui ses premiers pas à la Bourse de New York. Pour son président Heinrich von Pierer, il s'agit là d'une étape essentielle dans le développement de la société qui génère de plus en plus de recettes aux Etats-Unis. "Notre cotation sur la plus grande place financière du monde est un pas essentiel dans la globalisation du groupe", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.Pour son exercice 1999/2000, le groupe a quadruplé les recettes générées aux Etats-Unis pour les porter à 16,1 milliards de dollars, notamment via des acquisitions. Siemens table maintenant sur un chiffre d'affaires de 25 milliards de dollars d'ici deux ans outre-Atlantique. En février dernier, Siemens avait déjà montré son désir de se développer aux Etats-Unis en rachetant pour 1,5 milliard de dollars Efficient Network, société spécialisée dans les technologies DSL. Autre raison pour le groupe d'être présent à la Bourse de New York: cette "monnaie d'échange va faciliter les acquisitions et les investissements stratégiques du groupe", a déclaré le Pdg. Si la Bourse de New York intéresse Siemens, ce dernier compte se désengager d'autres places financières européennes. Coté à Francfort, Siemens souhaite maintenant quitter Amsterdam, Bruxelles et Vienne qui "présentent peu d'intérêt financier", a déclaré aujourd'hui le directeur financier, Hans-Joachim Neubuerger.Dernier projet : l'introduction sur la place américaine d'Unishpere, une filiale de Siemens qui centralise les activités de commerce électronique du groupe aux Etats Unis. Toutefois, Siemens refuse de fixer un calendrier et attend des conditions de marché meilleures, a précisé le directeur financier. Jusqu'ici, le groupe avait indiqué qu'il souhaitait introduire Unisphere dans le courant du premier semestre 2001. La fourchette d'introduction avait déjà été révisée de 20%, passant de 20-22 dollars à 15-17 dollars. En mettant 10% du capital sur le marché, le groupe espère lever 140 millions de dollars.A la Bourse de Francfort, le titre perdait 2,26% à 123,15 euros. Sur cinq séances, il accuse un recul de 5,23%. A New York, le titre ouvre à 112,25 dollars.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:47

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