Le géant néerlandais de l'électronique Philips lance aujourd'hui un nouvel avertissement sur ses résultats du deuxième trimestre et confirme les rumeurs de restructuration parues dans la presse ces derniers jours. Le groupe qui prévoit de réaliser des pertes sur la période avil-juin, s'apprête également à supprimer 7.000 emplois, soit 3,2% de ses effectifs, et devrait annoncer d'autres mesures de réduction des coûts au cours du trimestre. Le groupe a assuré aujourd'hui étudier toutes les options concernant ses activités de téléphonie mobile, y compris une cession de ses actifs, et n'annoncera pas de mesures sociales avant plusieurs semaines, après "la concertation avec les organisations sociales et les autorités concernées". Et Philips ne se montre guère plus optimiste à plus long terme. "Nous ne voyons pas de signe de la fin du ralentissement de l'activité économique dans certaines parties du monde, et particulièrement aux Etats-Unis. Cela signifie une faible croissance pour certains de nos secteurs d'activité et une importante érosion des prix", explique la direction. Philips, qui avait déjà lancé un "profit warning" sur ses résultats du premier trimestre, affiche pour les trois premiers mois de l'année un bénéfice net de 106 millions d'euros, en baisse de 90% par rapport au 1,140 milliard d'euros gagnés sur la même période de l'exercice précédent. "Le déclin rapide des secteurs des télécommunications et des ordinateurs personnels, qui a affecté l'activité de Philips dès décembre 2000, s'est poursuivi lors du premier trimestre 2001", explique le groupe dans un communiqué. Le résultat d'exploitation a atteint au premier trimestre 332 millions d'euros, en baisse de 49% par rapport aux trois premiers mois l'an dernier, pour un chiffre d'affaires de 8,2 milliards d'euros. Le chiffre d'affaires de la division électronique grand public, principale activité de l'entreprise néerlandaise, a reculé de 5% par rapport au premier trimestre 2000. La baisse des ventes a surtout été sensible en Amérique du Nord.Pour l'ensemble de l'année 2001, Philips prévoit toujours de pouvoir surperformer le marché des semi-conducteurs de 5% cette année. Le troisième fabricant européen de puces table par ailleurs sur des dépenses d'équipement pour la division de 1,3 milliard d'euros cette année contre 1,8 milliard en 2000. A Amsterdam, le titre a chuté de 9,78% mardi pour clôturer à 29,14 euros. A Paris, l'action a reculé de 9,84% à 28,85 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:51

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