Valeo dément vouloir céder son activité de moteurs électriques

Valeo a livré mardi un démenti partiel aux informations publiées dans la matinée par le Financial Times. S'il a indiqué n'avoir aucun projet de cession de son activité de moteurs électriques à la société américaine Johnson Controls, l'équipementier automobile n'a par contre pas souhaité commenter les informations du quotidien britannique sur la suppression d'au moins 3.000 emplois au sein du groupe.Selon le Financial Times, ces suppressions d'emplois devraient principalement intervenir aux Etats-Unis. Valeo, avec près de 30% de son chiffre d'affaires réalisé outre-Atlantique, a été largement exposé au ralentissement de la première économie mondiale. Celui-ci, conjugué aux difficultés propres du marché européen et au prix toujours élevé des matières premières, s'est traduit dès le deuxième semestre 2000 par une sévère dégradation des marges du groupe.Plusieurs concurrents américains de Valeo ont déjà taillé dans leurs effectifs au cours des dernières semaines. Delphi Automotive a notamment annoncé, à la fin mars, son intention de supprimer 11.500 emplois dans le monde et de fermer pas moins de neuf usines. Le groupe Valeo avait lui aussi annoncé début février son intention de réduire de 1.000 personnes ses effectifs nord-américains au premier semestre. Une compression d'effectif qui s'ajouterait aux quelque 1.450 emplois déjà supprimés en Amérique du Nord lors du deuxième semestre 2000. L'équipementier automobile pourrait apporter des précisions sur ses projets lors de la présentation jeudi de ses comptes trimestriels. D'après les analystes, Valeo devrait annoncer une chute de l'ordre de 50% de son bénéfice net aux alentours de 40 millions d'euros. Le résultat d'exploitation de la société devrait quant à lui chuter d'un quart aux alentours de 110 millions d'euros.La dégradation des finances du groupe a d'ores et déjà fait une victime en la personne d'André Navarri qui, dix mois à peine après son entrée en fonction, a dû céder la place de président du groupe à Thierry Morin, jusque là directeur général. Mais surtout, le conseil d'administration de Valeo a décidé de doter la société d'une double structure avec un conseil de surveillance et un directoire. Noël Goutard, patron emblématique du groupe pendant 14 ans, a été proposé pour présider le conseil de surveillance. La décision sera soumise à la prochaine assemblée générale. L'action Valeo est restée plutôt bien orientée mardi à la Bourse de Paris. Avec un gain de 1,41% à 50,22 euros, elle sous-performe toutefois un indice CAC 40 qui a gagné 2,86% sur la séance.latribune.f
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