Halifax et Bank of Scotland confirment leur fusion

Halifax et Bank of Scotland ont annoncé vendredi avoir trouvé un accord sur leur projet de fusion. Réalisée à parité, l'opération, qui portera sur 28 milliards de livres, donne naissance à la cinquième banque britannique. L'accord constitue en fait un rachat de Bank of Scotland par Halifax qui détiendra environ 63% du nouvel ensemble.Lord Stevenson, actuel président d'Halifax, présidera le nouveau groupe, avec à ses côtés le directeur général de Bank of Scotland, Peter Burt, comme vice-président et le directeur général d'Halifax, James Crosby, comme directeur général. Le siège de la nouvelle entité sera à Edimbourg.La fusion de la première banque immobilière britannique et la plus vieille banque de compensation du pays devrait produire des économies de 620 millions de livres par an, dont au moins 305 millions d'économies de coûts.Parallèlement à cette annonce, Bank of Scotland a fait état d'une croissance de 12% de son bénéfice imposable au titre de l'exercice clos à la fin février 2001, à 1,077 milliard de livres. Le groupe bancaire a vu grossir sa part de marché à 7,4% et son rapport coûts/bénéfice s'établir à 45,6%.Bank of Scotland a aussi affiché une hausse de 8% de son bénéfice par action, à 52 pence, et a annoncé un dividende final de 10 pence, ce qui porte le dividende total pour l'année à 15,3 pence, en hausse de 13% sur l'exercice précédent. Le nouvel établissement qui va être créé va prendre place aux côtés des quatre leaders de la banque britannique que sont HSBC, Lloyds TSB, Royal Bank of Scotland et Barclays.L'annonce de ce projet, le 25 avril dernier, avait été applaudie par le marché. Les deux banques sont effectivement complémentaires, géographiquement notamment. Les 325 agences de BoS sont situées majoritairement en Ecosse, tandis que les 769 agences de Halifax se trouvent surtout en Angleterre, dans le nord du pays.En termes d'activité, Halifax, numéro un britannique du crédit immobilier, cherchait à se diversifier en raison de l'érosion de ses marges dans ce secteur. Il a acheté en février les restes de la mutuelle d'assurance vie Equitable Life, menacée d'extinction, pour 1 milliard de livres (1,6 milliard d'euros), ce qui lui a permis de renforcer ses activités dans l'assurance et la gestion d'actifs.Pour sa part, la Bank of Scotland a connu de multiples péripéties depuis un an. Elle a d'abord lancé à la surprise générale une offre sur la NatWest, National Westminster Bank, pourtant beaucoup plus grande qu'elle. Mais NatWest a résisté. Du coup, l'autre banque écossaise, Royal Bank of Scotland, s'est lancée dans la bataille. Elle a réussi à contrer Bank of Scotland et à lui souffler la NatWest.Restée seule et stratégiquement en panne malgré sa forte rentabilité et ses points forts, notamment dans la banque à distance, la BoS a alors entamé des discussions avec Abbey National, autre belle isolée du secteur bancaire britannique venue elle aussi du crédit immobilier. Nouvel échec. Ce projet est tombé à l'eau en février, le géant britannique de la banque de détail Lloyds TSB ayant décidé de lancer une contre-offre sur Abbey National. Un projet encore en suspens à l'heure actuelle.Selon les analystes britanniques, le rapprochement BoS-Halifax devrait recevoir l'approbation des autorités de la concurrence, inquiètes de la position dominante au Royaume-Uni des quatre grands groupes bancaires, notamment sur le marché des petites et moyennes entreprises ainsi que des comptes courants. Les autorités de régulation avaient en outre donné leur accord au projet de rapprochement entre Abbey et BoS qui avait un profil similaire. avec Reute
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