Dans l'histoire de Sega, l'exercice 2000-2001 restera sans doute comme l'un des plus sombres vécus par le fabricant japonais de jeux vidéos, contraint fin janvier d'annoncer l'abandon de la fabrication de sa console de jeux vedette, la Dreamcast, avant la disparition, en mars, de son charismatique président Isao Okawa. La fin douloureuse d'une époque que les comptes annuels publiés aujourd'hui ne reflètent que trop bien. Sega a en effet annoncé une forte détérioration de ses résultats, avec un creusement de ses pertes et une chute de ses ventes. La perte nette a ainsi atteint 51,73 milliards de yens (475 millions d'euros), après un trou de 42,9 milliards de yens en 1999-2000. Quant au chiffre d'affaires, il a chuté de 28,4% à 242,91 milliards de yens. La perte avant impôts et éléments exceptionnels atteint 52,7 milliards de yens, soit 19% de plus que durant l'exercice précédent. Mais l'arrêt de la commercialisation à perte de la Dreamcast et le recentrage sur l'édition de jeux pour d'autres consoles et supports devrait permettre un redressement rapide des comptes, assure le groupe : pour l'exercice entamé le 1er avril, Sega table sur un bénéfice net de 2,1 milliards de yens et un bénéfice avant impôts de 5,4 milliards. Mais ce redressement ne s'effectuera qu'au prix de la poursuite de la baisse des ventes : le chiffre d'affaires devrait chuter de 22,2% à 189 milliards de yens. Depuis l'annonce de l'arrêt de la Dreamcast, Sega a signé plusieurs accords de fourniture de logiciels avec ses ex-concurrents Sony - qui fabrique la PlayStation - et Nintendo - qui lancera la GameCube en septembre au Japon. Le groupe fournira également onze jeux pour le lancement de la Xbox de Microsoft, dont le lancement américain est prévu le 8 novembre. Il travaille parallèlement au développement des logiciels de jeux destinés aux téléphones portables : un accord dans ce sens a été signé avec le premier opérateur japonais, NTT DoCoMo. Coté sur le premier marché étranger à la Bourse de Paris, l'action Sega gagnait 0,39% en clôture à 25,80 euros. Le titre a profité à plein de la réorganisation de ses activités ces derniers mois, gagnant plus de 160%. A Tokyo, l'action avait clôturé en hausse de 0,18% avant la publication des résultats.latribune.fr

latribune.fr

20 Oct 2008, 8:37

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