RTL Group prudent dans un marché publicitaire ralenti

Après le beau temps, la grisaille : RTL Group a publié ce matin un bulletin météo maussade sur ses résultats. Si le résultat d'exploitation du champion européen de la télévision et de la radio a grimpé de 29,4% l'an dernier, à 555 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires de 4,04 milliards (+14,3%), l'année 2001 ne s'annonce pas sous d'aussi bons auspices. "Combinées aux effets de la restructuration de Pearson TV North America et de la baisse de l'audience de RTL Radio en France, les conditions du marché nous amènent à présent à anticiper une performance relativement stagnante au niveau des résultats en 2001", déclare le directeur général Didier Bellens dans un communiqué. Ces déclarations ont fortement déçu les investisseurs : l'action RTL Group clôturait en baisse de 27,49% à Londres, à 62 euros, dans des volumes d'échanges très faibles. La progression des résultats l'an dernier est surtout due aux succès enregistrés sur les marchés de base que sont l'Allemagne et la France, qui génèrent à eux deux 66,3% du chiffre d'affaires et 51,6% du résultat. Mais le climat y a nettement changé depuis le début de l'année. Outre la chute d'audience de RTL Radio en France après "l'affaire" du départ de Philippe Bouvard et de l'arrêt des "Grosses têtes", le groupe a enregistré une baisse de 2,8% des recettes publicitaires télévisées en Allemagne sur la période janvier-février. RTL observe cependant des signes d'amélioration en mars et se fixe pour objectif une croissance de ses recettes de 2 à 3% cete année en Allemagne, de 5% en France, de 1% en Grande-Bretagne et de 4% aux Pays-Bas. Les chiffres publiés pour 2000 sont en outre légèrement inférieurs aux attentes des analystes qui, selon Reuters, prévoyaient un bénéfice de 558 à 586 millions et un chiffre d'affaires de 4,08 à 4,39 milliards.RTL, qui contrôle 24 chaînes de télévisions et 17 radios dans 10 pays d'Europe, est contrôlé depuis le mois dernier par le groupe allemand Bertelsmann, qui a repris la participation du groupe belge GBL, dirigé par Albert Frère. Auparavant, le groupe avait réuni les filiales de télévision et de radio de Bertelsmann, du luxembourgeois Audiofina et du britannique Pearson.Parmi les projets de 2001, RTL Group a confirmé l'existence de discussions avec l'opérateur de télécoms espagnol Telefonica à propos d'Antena 3, dont RTL possède depuis peu 17%, une participation qui devrait augmenter. Le groupe envisage par ailleurs d'investir 60 millions d'euros cette année dans les nouveaux médias, contre 37 millions l'an dernier. Enfin, Didier Bellens évoque également son ambition de porter le flottant de 10,3 à 15% avant septembre.
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