Moody's reste pessimiste sur les opérateurs européens

Dans une nouvelle étude sur les opérateurs européens de télécommunications, l'agence de notation financière Moody's réitère son jugement pessimiste sur un secteur dont elle souligne la difficulté persistante à se désendetter.Mais Moody's estime que les notes financières des opérateurs - dont dépendent les conditions de financement - sur le marché du crédit, si elles peuvent encore être abaissées, ne devraient pas tomber, étant donné leurs positions fortes sur leurs métiers historiques, sous l'échelon Baa2 ou Baa3 en-dessous desquelles les émissions sont considérées comme présentant un caractère spéculatif. L'étude porte principalement sur British Telecom, Deutsche Telekom, France Télécom, le finlandais Sonera et le néerlandais KPN. "Les entreprises européennes de télécommunications demeurent vulnérables en raison de la nécessité de réduire leur endettement au moment même où la pression exercée par les actionnaires s'accroît et le caractère peu réceptif du marché aux émissions et aux ventes d'actifs rendent cela très difficile", souligne les auteurs de l'étude, rappelant les investissements importants engagés simultanément dans l'expansion internationale des opérateurs et dans le développement de nouvelles activités.Moody's met notamment en exergue le coût du déploiement de la norme mobile UMTS, dont les perspectives de rentabilité restent incertaines, "tant en termes de montants que de calendrier". "L'équilibre financier ne sera sans doute pas atteint avant la quatrième ou la cinquième année d'activité, même dans le scénario le plus optimiste", rappelle l'étude. L'agence de notation, qui a notamment abaissé à deux reprises ces derniers mois les notes attribuées à France Télécom et à KPN, tout en plaçant sous revue avec implication négative celles de BT, Deutsche Telekom et Sonera, n'en néglige pas pour autant les atouts dont disposent ces grands groupes.L'étude souligne ainsi que les activités de téléphonie fixe continuent d'assurer une croissance régulière de la demande et des marges d'exploitation importantes. De plus, l'érosion des chiffres d'affaires sur ces marchés, lorsqu'elle s'accentuera, devrait être compensée par la croissance des activités dans la téléphonie mobile, l'acheminement de données et les nouveaux services.La publication de cette étude a donné un mauvais coup au moral des investisseurs ce matin sur les marchés européens : à Paris, France Télécom, en hausse de 2% en début de journée, cédait 1,18% à la clôture à 75,50 euros. A Francfort, Deutsche Telekom cédait en fin de journée 2,64% à 28,42 euros tandis qu'à Londres, BT, qui avait perdu jusqu'à 6,8%, finissait la journée sur un recul limité à 0,7%, à 570 pence.latribune.f
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