"Il y a de la place pour quatre ou cinq acteurs" dans la distribution de musique en ligne

Latribune.fr - Comment s'organise la nouvelle structure de Vitaminic ?Andréa Rosi. - Pour la France, nous intégrons officiellement, à partir d'aujourd'hui, les activités de FranceMP3 et nous conserverons pendant quelques mois les deux marques et les deux sites (ndlr : Vitaminic.fr et FranceMP3.com). Dans six mois, nous ferons un point pour décider si nous pouvons aller plus loin. L'entité française sera placée sous la responsabilité d'Eric Legent, fondateur de FranceMP3. Pour le Royaume-Uni, il faut attendre encore quatre ou cinq semaines pour que le projet d'accord d'acquisition soit officiel. Dans les deux cas nous deviendrons leader sur ces deux marchés. Nous allons également continuer de nous renforcer en Allemagne, à partir de notre propre technologie et en embauchant de nouveaux collaborateurs. Nous allons nous attacher à dégager les synergies communes à toutes ces activités pour maximiser notre chiffre d'affaires - c'est notre objectif principal - et minimiser nos coûts. Les plates-formes technologiques, les bureaux et les catalogues de Vitaminic France et de FranceMP3 vont être fusionnés et les équipes de ventes vont être renforcées. Tout cela devrait progressivement se mettre en place pour être opérationnel à la fin de l'été.Quelle analyse faites-vous de votre concurrence ?MP3.com (ndlr : aujourd'hui dans le giron d'Universal) et le Napster " légalisé " sont nos concurrents. Je pense fermement qu'il y a de la place pour quatre à cinq acteurs sur notre segment industriel mais aussi qu'il sera difficile aux acteurs américains d'entrer en force sur le marché européen. Pour notre part, nous ne souhaitons pas entrer en concurrence sur le marché américain avec les acteurs domestiques d'outre-Atlantique. Notre marché est bien l'Europe, terrain sur lequel nous visons 15% de parts de marché en 2003. Je pense que notre indépendance financière et notre avance technologique font partie de nos avantages concurrentiels.Quelle stratégie d'agrégation allez-vous adopter ?D'abord, nous voulons améliorer notre offre de services auprès de l'industrie musicale et des opérateurs de téléphonie mobile. La musique comme contenu va devenir une " commodity ", dans le sens où l'on pourra en écouter sur tout type d'appareil communicant. Nous voulons nous différencier en améliorant la qualité de nos services : le contenu de nos sites Web, l'agrégation de contenus, la constitution de communautés d'utilisateurs, l'analyse de marché, l'amélioration de l'intégration de notre offre technologique dans celle des constructeurs de matériel informatique, etc..Comment réalisez-vous votre chiffre d'affaires ?Nous essayons de diversifier au maximum nos sources de revenus. Pour l'essentiel, nous vendons nos service aux constructeurs, nous recueillons des abonnements mensuels ou annuels pour le téléchargement de morceaux et nous offrons également la possibilité de payer le téléchargement morceau par morceau. Nos utilisateurs peuvent également payer pour le téléchargement d'un CD et nous croyons également que les flux de revenus publicitaires vont reprendre à la rentrée. Plus de 50% de notre chiffre d'affaires est réalisé en BtoB aujourd'hui, mais le BtoC croît très rapidement même s'il reste encore assez insignifiant.Quel est l'objectif de Vitaminic à un an ?Nous sommes 140 collaborateurs aujourd'hui sans compter PeopleSound et nous sommes complètement concentrés sur la croissance du chiffre d'affaires afin d'afficher une croissance très importante d'un trimestre fiscal à l'autre. Le but est d'atteindre l'équilibre financier dès l'année prochaine, soit une année avant la date prévue dans notre business plan.Propos recueilli par Thierry Michel
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