L'hémorragie de l'emploi Internet américain ralentit

Les sociétés Internet américaines devraient supprimer 9.216 emplois au total en juin, soit 31% de moins qu'en mai, selon le recensement établi par le cabinet new-yorkais Challenger, Gray and Christmas. Ce baromètre très suivi s'inscrit donc en baisse pour le deuxième mois consécutif .Au mois de mai, les annonces de suppressions d'emplois avaient déjà reculé de 24% par rapport à avril, pour tomber à 13.419 postes. Avril, avec 17.554 licenciements annoncés, avait marqué un point culminant depuis le début du recensement mensuel de Challenger, Gray and Christmas, entamé en décembre 1999. Même si juin confirme le repli observé en mai, le cabinet souligne avoir enregistré depuis le début de l'année 74.199 suppressions d'emplois dans le secteur, "soit 14 fois plus que les 5.097 annoncées sur les 6 premiers mois de 2000".En juin, et ce pour le quatrième mois consécutif, les dot.coms les plus touchées ont été celles spécialisées dans l'infrastructure et la gestion de réseaux (5.817 licenciement annoncés). Suivent les services aux entreprises, comme la publicité, le marketing ou le conseil (1.185 annonces) et celui des services aux particuliers (1.130)."Nous voyons de plus en plus de suppressions d'emplois de la part des grandes entreprises connues, alors que les précédentes vagues de suppressions d'emplois semblaient affecter surtout les petites entreprises familiales", explique John Challenger, le directeur du cabinet, spécialisé dans le reclassement (outplacement). "Il semble que de nombreuses petites 'dotcoms' indépendantes aient été avalées par leurs concurrents plus importants ou se soient mises en faillite", ajoute-t-il."Les sociétés Internet les plus importantes - dont la plupart sont l'extension d'entreprises qui ont déjà pignon sur rue - ont réussi à survivre grâce aux ressources provenant de leurs activités traditionnelles", poursuit John Challenger, soulignant que ces sociétés alliant nouvelle et vieille économie "n'ont pas échappé au ralentissement de l'économie et suppriment de plus en plus d'emplois afin de réduire leurs coûts".avec AFP
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