Les clignotants sont toujours au rouge pour l'économie française. Vendredi, deux nouvelles statistiques sont venues obscurcir les perspectives de croissance pour le deuxième trimestre, prouvant que la France n'était plus à l'abri du ralentissement mondial.L'industrie, qui est le secteur le plus internationalisé de l'économie, est la première à souffrir de l'essoufflement de la croissance aux Etats-Unis et en Europe. L'Insee a indiqué vendredi que la production industrielle avait reculé de 0,3% en avril, ce qui ramène à un modeste 2% la croissance de l'industrie sur un an. Pire, la production manufacturière, qui exclut les sous-secteurs volatils de l'énergie, de l'agro-alimentaire et de la construction, a accusé une chute de 0,7% en avril, sous l'effet notamment d'une contraction de 2,3% de la production dans l'industrie automobile.Les chiffres de la balance commerciale française en avril, publiés aujourd'hui également par les Douanes, donnent une première piste d'explication à ce coup de blues de l'industrie française. Le solde commercial a en effet replongé dans le rouge en avril, affichant un déficit de 483 millions d'euros, après un excédent de 791 millions d'euros en mars. Si, depuis le début de l'année, le bilan reste positif (+1,2 milliard d'euros), les exportations n'en ont pas moins été déprimées au cours des derniers mois. En glissement trimestriel, elles affichent un recul de 3%.Au vu de ces chiffres, la croissance risque bien de rester faible dans l'hexagone au deuxième trimestre après déjà trois premiers mois décevants (+0,5%). Hier, le gouvernement s'est toutefois refusé à abaisser sa prévision de croissance, estimant qu'une hausse de 2,7% du PIB restait possible. Il faudrait alors que l'activité redémarre au cours du deuxième trimestre, ce qui reste largement soumis à des facteurs extérieurs à l'économie française.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 6:55

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