Les "Blue Chips" américaines ne sont plus à l'abri

La tour d'ivoire qui isolait les "Blue Chips" américaines de la déprime des marchés boursiers se fissure de toutes parts. La banque d'affaires Merrill Lynch aujourd'hui (voir article ci-contre), le distributeur Walgreen hier, l'entreprise pharmaceutique Merck la semaine dernière, le géant du ketchup Heinz et le numéro un mondial de la restauration rapide Mc Donald's il y a deux semaines: la liste des grands noms de l'industrie américaine obligés de lancer des avertissements sur leurs résultats n'en finit plus de s'allonger.Les problèmes rencontrés par ces entreprises sont de plus en plus nombreux et variés. Au-delà du ralentissement économique, dont elles souffrent toutes à des degrés divers, l'appréciation du dollar fait partie des griefs les plus souvent cités. Mc Donald's et Heinz mettent notamment sur le compte de la vigueur du billet vert une partie de leur contre-performance du deuxième trimestre. Depuis le début de l'année, le dollar s'est envolé de plus de 10% contre l'euro et de 17% contre le yen.Le prix élevé de l'énergie fait également pression sur les marges de secteurs entiers de l'économie américaine. Bien sûr, l'industrie lourde, la plus consommatrice en énergie, est la première à souffrir. Parallèlement à l'annonce de la cession de son pôle pharmacie, le géant de la chimie DuPont a par exemple été contraint de renforcer son plan de restructuration afin de faire face à la détérioration de ses ratios financiers. Le transport aérien est un autre secteur sinistré par la flambée de l'énergie. Au cours des dernières semaines, les compagnies American Airlines, Delta Airlines, United Airlines et Northwest Airlines ont successivement averti les marchés qu'elles ne parviendraient pas à atteindre leurs objectifs.La nouvelle baisse du Dow Jones mardi, la troisième consécutive, reflète le malaise qui s'est emparé des "Blue Chips" américaines. L'indice vedette de l'économie traditionnelle a perdu 3% depuis jeudi dernier, frôlant le seuil des 10.400 points. Depuis son récent sommet du 21 mai (11.436,42 points), il a chuté de 9%, revenant nettement dans le rouge depuis le début de l'année.latribune.f
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