Pourvu que cela dure !

Les indicesL'indice Dow Jones a terminé la semaine à 10579,85 après un gain hebdomadaire de 4,5%. Le S&P a progressé de 5% en cinq jours à 1242,98. A 2163,41, l'indice composite du Nasdaq affiche une hausse de 10% depuis l'ouverture, lundi 16 avril.La tendanceWall paraît repartie du bon pied. L' " effet Greenspan " - sous la forme d'une baisse surprise de 50 points de base des taux de la Fed, mercredi - a joué à plein et transformé le retour des marchés à un optimisme modéré en une véritable euphorie. Voilà le Dow Jones de nouveau solidement installé au dessus des 10 500 points, le Nasdaq proche des 2200, après une nouvelle hausse hebdomadaire à deux chiffres, la deuxième d'affilée. La chute de l'indice composite depuis le début de l'année n'est plus de 12%. Au début du mois d'avril, qui aurait oser le parier ?La même question brûle inévitablement les lèvres de tous les investisseurs : le " rally " peut-il durer ? Il se trouve déjà plus d'un expert pour le trouver excessif. Ils en veulent pour preuve les résultats trimestriels publiés en rafale tout au long de la semaine. 47% des entreprises entrant dans la composition du S&P 500 ont déjà rendu publics leurs comptes des trois premiers mois de l'année et il en ressort en moyenne un baisse de 7,6 de leurs bénéfices. Les analystes, qui pariaient début 2001 sur une progression de 9,2% des résultats nets sur l'ensemble 2001, tablent désormais sur un recul de 2,3% selon First Call/Thomson Financial. La séance de vendredi, marquée par un retour au calme, a été l'occasion d'une première prise de bénéfices. D'autres pourraient suivre.Les dix valeurs de la semaineEn surpassant allègrement les prévisions des analystes, Microsoft (à 69 dollars ce soir) a tout à la fois regagné les faveurs de Wall Street et retrouvé un profil plus en adéquation avec son statut de numéro un mondial du logiciel. Son voisin de Seattle Boeing fait aussi mieux que prévu, et s'en voit immédiatement recompensé, à 61,7. Peut-être est-ce une spécialité régionale.PMC Sierra, le fabricant de puces, a fourni ce vendredi un parfait exemple de l'appétit retrouvé des investisseurs pour les valeurs technologiques. Il a suffi que son patron Robert Bailey annonce que les ventes du groupe allaient rebondir au cours du quatrième trimestre pour que l'action bondisse de 8,2% au cours de la séance, à 44,81. Dell termine à 30,12 une semaine qui fait de lui le premier fabricant mondial de PC, devant Compaq (à 21,51). Sun (à 19,71), Oracle (à 19,75), Intel (à 32,43) ou encore Cisco (à 19,15) font partie de ces grands noms qui, après avoir tant souffert, retrouve les chemins d'une hausse comparativement modeste, mais presque inespérée.Les investisseurs se sont même remis à fouiner dans des secteurs aussi honnis ces derniers mois que le commerce électronique B2B, certains titres doublant en l'espace quinze jours comme Commerce One (à 10,4).
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