Alors que le marché des jeux vidéo a subi l'an dernier une année de transition technologique marquée par un certain attentisme face à l'arrivée de nouvelles consoles et le report d'achats de jeux, Ubi Soft est parvenu à atteindre ses objectifs.L'éditeur de jeux avait annoncé en début d'année que son résultat d'exploitation du second semestre de l'exercice 2000/01 - octobre 2000 à mars dernier - serait nettement supérieur aux 7,1 millions d'euros enregistrés un an auparavant. Promesses tenues puisque ce résultat s'est élevé à 13,2 millions d'euros sur la période considérée. Après les pertes essuyées au premier semestre, le résultat d'exploitation du groupe s'est établi à 7,9 millions d'euros sur l'ensemble de l'exercice. Pour Ubi Soft, ce redressement est à mettre au compte du dynamisme de l'activité. Le groupe a en effet vu ses ventes s'accélérer dans les derniers mois de son exercice fiscal, de telle sorte que la progression de son chiffre d'affaires (259,8 millions d'euros) a atteint 39% en un an au lieu des 30% prévus.Cette performance a de surcroît permis de "limiter l'impact négatif de la diminution de la marge brute sur l'ensemble de l'anné", souligne la société dans un communiqué. La marge brute atteint en effet 56% du chiffre d'affaires contre 64% il y a un an. Ce tassement est imputable à la vente de jeux à moindre marge, notamment les jeux pour la console portable GameBoy Couleur, et la pression sur les prix des jeux de PlayStation, explique Ubi Soft. Cette réduction de la rentabilité d'exploitation du groupe à laquelle s'ajoutent les charges financières liées aux acquisitions réalisées l'an dernier conduit à une diminution de plus de la moitié du résultat net qui tombe à 4,6 millions d'euros.Mais l'éditeur de jeux prévoit une amélioration de sa rentabilité dès cette année. Le décollage des ventes de jeux qui a démarré en fin d'année 2000 doit permettre au groupe de réaliser 35 à 40% de croissance en 2001/02 pour une marge nette de 4 à 5% contre 1,7% aujourd'hui. Ce sont les récentes acquisitions d'Ubi Soft, notamment le rachat de l'américain Red Storm, et le lancement de nouveaux jeux - 160 sont en cours de développement - qui permettront à la société d'atteindre de tels objectifs, conclut-elle.A la Bourse de Paris jeudi, l'action Ubi Soft s'est adjugée 0,98% à 40 euros à la clôture, ramenant son recul depuis le début de l'année à moins de 4%. A ce titre, le groupe se distingue particulièrement de ses concurrents qui ont vu fondre leur valorisation boursière de plus des trois-quarts pour Kalisto et de plus de la moitié pour Cryo. L'un des principaux attraits de la société mis en avant par les analystes est sa capacité à contenir ses coûts, notamment grâce à la mise en place de "moteurs de jeux", sorte d'armature standard sur laquelle est apposé le graphisme des jeux, et par la délocalisation de sa production dans des zones où la main d'oeuvre est moins chère, notamment au Canada, en Chine et en Roumanie.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:24

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