Paris finit sous les 5.600 points

Minée par les TMT dans le sillage de la nouvelle dégringolade du Nasdaq, la Bourse de Paris signe vendredi à la clôture du marché une perte de 1,92% à 5 595,13 points, un plus bas jamais atteint depuis janvier 2000. Sur la semaine écoulée, l'indice a reculé de près de 2,7%. Ces derniers jours, la Bourse de Paris a été particulièrement affectée par les valeurs technologiques, valeurs télécoms en tête. L'introduction ratée d'Orange, filiale de téléphonie mobile de France Télécom a révélé la défiance accrue des investisseurs pour les valeurs du secteur. Ainsi, Orange a reculé de plus de 6% depuis son entrée au Premier Marché de la Bourse de Paris, le mardi 13 février. Dans le même temps, France Télécom a dévissé de 17,5 euros, tombant vendredi sous les 70 euros, à 69,25 euros. Sur la seule journée de mardi, l'opérateur a cédé 6,31% entraînant dans sa chute toutes les valeurs télécoms, équipementiers comme opérateurs.Vendredi, les profit-warnings émis la veille par les sociétés américaines Nortel Networks, Dell et Hewlett Packard ont provoqué de nouveaux dégagements sur les valeurs technologiques, Alcatel en tête, et plombé la cote parisienne. Dès l'ouverture, le CAC 40 est passé sous le seuil des 5 700 points touché jeudi, pour tomber jusqu'à 5 583,08 en début d'après-midi dans le sillage des marchés américains. Les principales places européennes sont dans le rouge. Vers 17h35, l'Euro Stoxx 50 perd 1,78% et le Dax de Francfort 1,58%, tandis que Londres signe un recul de 1,77%.Les statistiques américaines publiées cet après-midi entretiennent le flou sur l'ampleur du ralentissement économique aux Etats-Unis. Les prix à la production sont ressortis nettement supérieurs aux attentes en janvier et plaident ainsi pour une modération de la détente monétaire. Inversement, la production industrielle a régressé de 0,3% sur le même mois tandis que les économistes attendaient une stabilité, ravivanr les inquiétudes sur l'ampleur du ralentissement de la croissance. VALEURS DU JOUR A PARIS (Cours à la clôture)Alcatel, qui a été réservé à la baisse dans l'après-midi, signe la plus forte baisse du CAC 40, au lendemain d'une révision en baisse des prévisions de croissance de son homologue nord-américain Nortel, leader mondial de l'équipement téléphonique en fibres optiques. Le français, qui concentre le plus gros volume de la cote avec plus de 22 millions de pièces, plonge de 8,76% à 51,55 euros. Les investisseurs ne réagissant pas à la confirmation du groupe d'une prévision de croissance de 25% de son chiffre d'affaires télécom au premier trimestre 2001Après une séance de répit hier, tous les autres opérateurs et équipementiers télécoms sont également chahutés : Completel chute de 5,02% à 5,11 euros, Nokia de 6,68% à 29,62 euros, STMicroelectronics de 5,91% à 43,30 euros, Ericsson de 4,70% à 9,93 euros et Bouygues de 5,62% à 42 euros. Orange cède encore 3,58% à 8,89 euros dans plus de 15 millions de titres. Sa maison-mère, France Télécom, cède 5,07% à 69,25 euros, alors que Moody's et Standard & Poors ont abaissé leurs notes pour l'opérateur.Les investisseurs semblent trouver refuge dans les valeurs traditionnelles : Taittinger prend 3,45% à 750 euros, après l'annonce d'un chiffre d'affaires consolidé 2000 en progression de 4,7% à 813,4 millions d'euros, contre 777,1 millions en 1999. Schneider gagne pour sa part 1,68% à 69,40 euros, Aventis 1,84% à 88,70 euros, Pechiney 1,30% à 54,70 euros et Lafarge 1,79% à 107,80.Par ailleurs, Usinor est suspendu pour la journée de même que le luxembourgeois Arbed à la Bourse de Bruxelles et l'espagnol Aceralia à Madrid, les trois groupes ont annoncé des négociations avancées en vue d'une fusion de leurs activités.par Victoire Multiméd
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