La Bourse de Paris signe un repli de 1,65% à 5 644,23 points mercredi, dans un marché toujours affecté par la faiblesse des valeurs TMT. L'indice du Nouveau Marché perd quant à lui 3,64% à 2.706,16 points. Le volume d'échanges est étoffé et totalise 5,6 milliards d'euros sur le SRD. Après une ouverture en baisse de 0,65% à 5.701,73 points, le Cac 40 a rapidement creusé ses pertes, miné par France Télécom qui continue de chuter au lendemain de l'introduction ratée d'Orange. L'indice parisien a ensuite oscillé autour des 5.650 points et touché un plus bas de 5.630,74 points.Selon les analystes techniques de KBC Securities, si le CAC casse clairement le niveau de 5.700 points, il pourrait descendre plus bas encore avec un premier support autour de 5.604 points. Ils ajoutent toutefois que sur les trois à six mois à venir, le CAC devrait reprendre une tendance haussière. Devant le manque d'enthousiasme des marchés américains, les places européennes sont mal orientées. Vers 17h30, l'Euro Stoxx 50 cède 1,57%, tandis que Francfort accuse un repli de 1,17% sous le poids de Deutsche Telekom qui cède plus de 6%. Le FTSE 100 de la Bourse de Londres affiche à la clôture une baisse de 0,84%.Outre-Atlantique, au lendemain du "Humphrey-Hawkins testimony" prononcé par le président de la Réserve Fédérale Alan Greenspan, les investisseurs restent crispés. S'exprimant devant la commission bancaire du Sénat sur sa politique monétaire, Alan Greenspan a insisté sur les bonnes perspectives de l'économie américaine, suggérant ainsi qu'il ne sera peut-être pas nécessaire d'assouplir le crédit autant que le marché le souhaiterait. Vers 17h45, le Dow Jones cède 0,79%, le S&P 500 0,65%, tandis que le Nasdaq, très hésitant, gagne 0,23%. VALEURS DU JOUR A PARIS (Cours à la clôture)Ce sont les valeurs télécoms qui plombent à nouveau la cote suite à l'introduction ratée d'Orange. Après avoir perdu 1,05% à 9,40 euros pour sa première journée de cotation, Orange recule encore de 6,17% à 8,82 euros (dans un volume de 100 millions de titres échangés). Ces débuts décevants pour l'opérateur en téléphonie mobile pèsent toujours sur sa maison-mère. France Télécom, en repli de 6,31% hier, plonge de 8,51% à 72 euros, son plus bas niveau depuis août 1999. Le titre est sous pression depuis le début de la semaine dernière en raison de l'accueil mitigé des opérateurs à Orange.Dans leur sillage, c'est tout le secteur qui recule : Nokia chute de 7,23% à 29,49 euros, Ericsson de 6,36% à 10,02 euros, Bouygues de 8,84% à 43,54 euros, Alcatel de 7,33% à 52,45 euros. Les opérateurs boudent également le secteur des médias, affaibli par le ralentissement du marché publicitaire. TF1, qui a enregistré hier un recul de 5,95%, chute encore de 7,81% à 44 euros, son plus bas depuis décembre 1999. CAI Cheuvreux sort le titre de sa liste de valeurs recommandées tandis que le Crédit Lyonnais et Lehman Brothers revoient à la baisse leurs objectifs de cours. NRJ Goup, en baisse de 6,68% mercredi, cède pour sa part 2,92% à 27,95 euros, après avoir annoncé un chiffre d'affaires 2000/2001 en hausse de 6,5%La publication de nombreux résultats annuels animent également la place parisienne.Liberty Surf cède 6,25% à 8,40 euros, en dépit de la forte progression de son chiffre d'affaires 2000 (à 61,23 millions d'euros contre 6,2 millions en 1999). Le groupe, objet d'une OPE de l'italien Tiscali, a annoncé ce matin la démission de son président Pierre Besnainou. Le départ du fondateur du fournisseur d'accès interviendrait conformément aux engagements qu'il avait pris envers les anciens comme les nouveaux actionnaires du groupe.Vivendi Universal, touché à la fois par la faiblesse des télécoms et des médias, abandonne 1,95% à 75,45 euros, après l'annonce d'un chiffre d'affaires provisoire 2000 en hausse de 36,5%. Faurecia cède 0,19% à 52,90 euros suite à l'annonce d'une perte nette de 38,8 millions d'euros en 2000, après un bénéfice proforma de 50,1 millions en 1999. Le groupe table par ailleurs sur une croissance de ses ventes de 5 à 10% en 2001, avec une amélioration de ses marges. Wavecom est toujours réservé à la baisse. Il perdait ce matin 8,96% à 49,80 euros, sous les 50 euros pour la première fois depuis décembre 1999. La société accuse une perte nette de 14,6 millions d'euros au cours de son exercice 2000, à comparer avec les 15 millions enregistrés en 1999. Contre la tendance, Renault en baisse de 3,95% mardi, reprend 6,26% à 56,85 euros après une ouverture en baisse, à l'annonce d'un doublement de son bénéfice 2000 en ligne avec les attentes des analystes. Les investisseurs préfèrent se focaliser sur les bonnes perspectives du partenaire japonais Nissan plutôt que sur les nuages qui s'accumulent en Europe.Hermès International s'adjuge 3,73% à 150 euros après l'annonce d'une croissance plus forte que prévue de son chiffre d'affaires 2000 (+ 25% à 1,16 milliard d'euros).

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:03

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