Résultats en ligne pour TotalFinaElf

TotalFinaElf confirme qu'il est parmi les pétroliers qui résistent le mieux à la déprime actuelle. Alors que Royal Dutch Shell et BP ont notamment publié des résultats en baisse de 17 et 13%, le Français est quant à lui parvenu à limiter le repli de son résultat net, hors exceptionnels, à 9% au troisième trimestre. A 1,6 milliard d'euros, le chiffre, publié mardi soir, est par ailleurs en ligne avec les estimations des analystes, qui s'étalaient de 1,54 à 1,67 milliard d'euros. En intégrant les éléments non-récurrents, le bénéfice est en repli de 29%, à 1,64 milliard d'euros.Bien sûr, la période n'a pas été des plus aisées pour le groupe. Si le cours moyen du Brent est monté de 25,3 à 27 dollars en un an, d'autres paramètres ont pesé sur les comptes, comme la parité euro/dollar passée de 0,89 à 0,98 dollar. Et comme attendu, les difficultés ont surtout été ressenties dans le pôle aval (raffinage et distribution). Son résultat opérationnel a chuté de 83%, à 107 millions d'euros, par rapport au troisième trimestre 2001.Outre un environnement difficile et l'impact, déjà évoqué, de la baisse du dollar, le groupe justifie ce repli par la "forte dégradation des marges de raffinage en Europe", passées de 12,9 à 8,6 dollars par tonne. A cela sont venus s'ajouter des programmes de maintenance, qui devraient perdurer au quatrième trimestre.Mais le pétrolier a nettement mieux réussi dans les autres divisions. A commencer par la chimie. Après une baisse de 40% à fin juin, son résultat opérationnel s'est redressé de 20% (269 millions) au troisième trimestre. "Cette progression résulte principalement d'une bonne performance des spécialités", note TotalFinaElf.Par ailleurs, et c'est bien là le point fort du groupe, le pôle amont (exploration et production) a affiché une belle santé. Son résultat opérationnel a progressé de 9%, à 2,45 milliards d'euros, principalement en raison de "la forte croissance des productions d'hydrocarbures". Cette dernière est passée de 2,07 millions à 2,35 millions de barils équivalent pétrole en un an.Bref, le groupe se veut globalement satisfait de sa performance. Au troisième trimestre, "si l'on exprime les résultats en dollars pour permettre les comparaisons, TotalFinaElf est le seul des majors pétroliers à avoir augmenté son résultat net hors éléments non-récurrents par action [+4% à 2,35 dollars]", souligne le président, Thierry Desmarest.Autre motif de satisfaction: ces chiffres marquent un franc redressement par rapport au premier semestre, où le résultat net, hors exceptionnels, avait notamment reculé de 30%. Dès lors, la baisse de ce même résultat a été ramenée à 24% sur neuf mois (4,65 milliards d'euros).Concernant ses perspectives, le groupe est un peu moins disert. Il ne fait pas de prévision et se contente de donner la tendance pour les paramètres qui influencent ses comptes. "Depuis le début du quatrième trimestre 2002, la marge de raffinage européenne est en nette amélioration alors que les prix du pétrole brut sont en recul et que le dollar s'est légèrement affaibli par rapport à l'euro", précise le communiqué. La semaine passée, Thierry Desmarest avait indiqué que le bénéfice 2002 serait un peu inférieur à celui de 2001 (7,52 milliards d'euros).Enfin, le pétrolier a annoncé mardi qu'il avait procédé à l'annulation de plus de 23 millions d'actions, ramenant son capital social à quelque 6,85 milliards d'euros: 685.276.928 titres d'une valeur nominale de 10 euros.Mercredi en Bourse, le titre recule de 1,29% à 138 euros en fin d'après-midi, dans un marché en baisse.
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