La Cour des Comptes dresse un bilan contrasté du RMI et des emplois-jeunes

Toujours très attendu, le rapport annuel de la Cour des Comptes apporte son nouveau lot d'administrations, collectivités ou dispositifs publics mis au pilori par la juridiction financière. Cette année, 26 sujets sont épinglés par la Cour des Comptes. Pêle-mêle, on y trouve la Fédération Française de Football, la gestion du Louvre ou le contrôle insuffisant de l'Etat sur les casinos. Sur le plan social, la Cour des Comptes s'est penchée sur deux dispositifs mis en place par l'Etat, à savoir le RMI et les emplois-jeunes. Dans les deux cas, les conclusions de la Cour pourraient se résumer d'une expression : "peut mieux faire".Concernant le RMI, la Cour des comptes, réitérant une critique déjà entendue, estime que ce dispositif n'a pas "totalement atteint" ses objectifs, notamment en matière d'insertion. La Cour relève que si le nombre des bénéficiaires du RMI a légèrement diminué en France métropolitaine en 2001, en revanche "le nombre d'allocataires présents dans le dispositif depuis plus de deux ans n'en a pas moins continué de s'accroître". La Cour conclut qu'il est "essentiel de renforcer l'efficacité du volet insertion du dispositif", en notant par exemple que les départements n'utilisent que partiellement les crédits d'insertion. Comme le veut l'usage, le rapport de la Cour comporte également les réponses des administrations aux critiques dont elles sont l'objet. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité indique notamment que "la mise en place prochaine d'un plan de re-dynamisation du volet insertion du RMI prévoit la mise en place de divers indicateurs, dont certains porteront sur l'utilisation quantitative et qualitative des crédits d'insertion". Quant aux emplois-jeunes, la Cour des comptes leur décerne un satisfecit partiel en soulignant que "ce programme a permis à nombre de jeunes de trouver une première expérience professionnelle et un tremplin vers le marché du travail". En revanche, leurs objectifs "n'ont pas, à ce stade, été complètement atteints", tempère le rapport, qui souligne que "les volets de ce programme relatifs à la professionnalisation et à la pérennisation restent fragiles car leur mise en oeuvre ne relève pas de la seule volonté de l'Etat, mais aussi de celles des branches professionnelles et des collectivités territoriales". Pour le ministère de l'Emploi, ce que la Cour des comptes qualifie de fragilité "peut être tenu, à l'inverse, comme un gage de la force et de la richesse d'un programme dont l'enjeu est d'associer, très au-delà de l'Etat, les forces vives du pays". avec AFP
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