La Banque de France perçoit un léger mieux dans l'industrie

La Banque de France semble avoir chaussé des lunettes teintées d'un peu plus de rose que l'Insee. Dans son enquête mensuelle de conjoncture d'octobre, elle indique avoir noté "un certain redressement" de l'activité industrielle, "notamment dans les secteurs des biens de consommation et des industries agroalimentaires". Parallèlement, la Banque de France souligne que son indicateur mesurant le climat des affaires a légèrement progressé, pour s'établir à 100 en octobre contre 99 en septembre.Ces données sont en contradiction avec les récentes publications de l'Institut national de la statistique qui faisaient état d'une dégringolade continue du moral des industriels, celui-ci tombant en octobre à un plus bas de sept mois (lire ci-contre).Selon les éléments recueillis par la Banque de France, les commandes reçues se sont étoffées, en raison d'une orientation plus favorable du marché intérieur, ce qui se remarque surtout dans les industries proches de la consommation des ménages. Quant à la demande étrangère, elle a également progressé, note l'enquête, "quoique moins nettement". Dans ces conditions, les carnets de commandes retrouvent globalement un niveau proche de la normale, enregistrant une amélioration notable dans les biens de consommation, même s'ils restent encore faibles dans les biens intermédiaires. Vendredi, l'Insee publiait les résultats de son enquête sur l'investissement dans l'industrie. Les chefs d'entreprise y indiquaient ne pas s'attendre à une nette reprise de leurs dépenses en ce domaine avant la mi-2003, ce qui hypothèque considérablement la prévision du gouvernement d'une croissance de 2,5% l'année prochaine.S'ils divergent sur le niveau d'activité, Banque de France et Insee se retrouvent sur un point : l'évolution des effectifs dans l'industrie. Orientés depuis quelques mois à la baisse, ils devraient encore diminuer dans l'avenir. Entre juillet et septembre, 19.100 emplois ont été supprimés dans l'industrie.Dans ces conditions, la BdF maintient sa prévision de croissance pour le troisième trimestre (+0,4%) et révise légèrement à la hausse son estimation pour les trois derniers mois de l'année à 0,4%, soit 0,1 point de plus que lors de sa précédente estimation. Pour l'ensemble de 2002, la Banque de France estime que le produit intérieur brut affichera une progression de 1%, soit légèrement inférieure à la prévision gouvernementale de 1,2%.
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