Jacques Chirac fixe ses objectifs au nouveau gouvernement

Le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin a tenu ce matin à l'Elysée son premier conseil des ministres. L'occasion pour le président de la République de réaffirmer les priorités fixées à la nouvelle équipe, dans la ligne de sa campagne électorale.Premier impératif pour ce gouvernement chargé de préparer les élections législatives de juin : la lutte contre l'insécurité. Intervenant lors de ce premier conseil, Jacques Chirac a ainsi demandé que "d'ici dix jours soient arrêtés les grandes axes de projets de loi de programme pour les forces de sécurité et la justice", selon le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé. Le président de la République, qui a annoncé qu'il présiderait "sous quinzaine un premier conseil de sécurité intérieure", a demandé que les décisions nécessaires à la mise en place des groupements d'intervention et de soutien soient prises très rapidement. Et pour bien faire passer le message selon lequel il s'agit là de la mission prioritaire de la totalité du gouvernement, le chef de l'Etat a ajouté que "c'est l'ensemble des ministres, dans le champ de leurs compétences respectives, qui doivent être mobilisés pour le combat" contre l'insécurité.Autre priorité, dans la perspective des législatives : faire entrer dans les faits le plus vite possible la politique de réduction d'impôts. Ainsi, Jacques Chirac a-t-il demandé que le conseil des ministres adopte "dans les prochaines semaines" la réduction de 5% de l'impôt sur le revenu de 2001 payable en 2002. Le président a réaffirmé sa conviction qu'il fallait également engager "une baisse significative des charges sur les bas salaires", toujours dans l'objectif de "relancer la croissance et l'emploi". Pour juger de la marge de manoeuvre du nouveau gouvernement, le Premier ministre a confirmé qu'un audit des finances publiques a été demandé afin de "déterminer si les déficits sont maîtrisés". Il s'agit, selon Jean-François Copé, d'examiner si les "moyens consacrés à certaines missions" par le gouvernement précédent sont "en adéquation avec l'efficacité obtenue".Le chef de l'Etat a également demandé au gouvernement de "préparer très rapidement les mesures nécessaires pour qu'aucun de nos compatriotes n'ait plus le sentiment d'être laissé pour compte". Ces mesures porteront sur "la lutte contre la précarité et la pauvreté, l'emploi, l'entrée des jeunes dans la vie, l'accès aux soins, l'aide au logement". Le chef de l'Etat a aussi "insisté sur la nécessité de conclure avec les professions de santé un pacte de confiance". Autre aspect important de la politique qu'entend mener le nouveau gouvernement : la relance du dialogue social. A cette fin, Jacques Chirac a souhaité que le Premier ministre rencontre "très rapidement l'ensemble des partenaires sociaux" afin de discuter avec eux "des priorités, des formes et du calendrier" de ce dialogue. Soucieux sans doute de ne pas donner l'impression que le gouvernement a été constitué dans le seul but de gagner les élections de juin, le président a affirmé que sa mission "est appelée à se déployer dans la durée".Le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé a également confirmé à l'issue du conseil qu'un mandat exécutif local "ne saurait être cumulé avec celui de membre du gouvernement". On sait que cette décision pourrait poser un problème à plusieurs membres de l'équipe et a déjà empêché Philippe Douste-Blazy, qui préférait conserver son mandat de maire de Toulouse, d'entrer dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. latribune.fr, avec AFP
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