Bénéfice inférieur aux attentes pour Gucci

Gucci déçoit une nouvelle fois. Un peu plus d'une semaine après avoir lancé un avertissement sur ses résultats 2002, le groupe de luxe vient de publier des résultats trimestriels en deçà des attentes. Pour son troisième trimestre (à fin octobre), la maison florentine a en effet annoncé un résultat net de 52,9 millions d'euros (-14,4%), alors que le marché visait en moyenne un chiffre de 55,6 millions d'euros. Cela représente un bénéfice par action de 0,52 euro, contre 0,54 attendu.Pourtant, le chiffre d'affaires global est passé de 624,9 à 644,8 millions d'euros en un an. Mais d'une part, cette croissance n'est pas un gage de rentabilité comme le montre la division Yves Saint-Laurent (YSL). Son chiffre d'affaires a progressé de 52,3%, à 37,9 millions d'euros, mais son résultat opérationnel s'est effondré, de +14,8 à -18,1 millions d'euros. A ce sujet, Domenico de Sole, le PDG de Gucci, a déclaré lors d'une conférence téléphonique que le retour à la rentabilité d'YSL, prévu pour 2003, pourrait finalement être plus tardif.Par ailleurs, en raison des incertitudes politiques et économiques, le groupe souffre d'une érosion de ses ventes et de sa rentabilité dans ses divisions les plus importantes et les plus profitables. C'est notamment le cas dans la division centrale, Gucci, dont le chiffre d'affaires a reculé de 5,1%, à 355,7 millions d'euros et dont la marge opérationnelle est tombée de 27,5 à 25,5%.Concernant la suite de l'exercice, Gucci a réitéré le discours qu'il a tenu la semaine passée (voir ci-contre). Ainsi, il devrait réaliser sur l'année un chiffre d'affaires de 2,5 à 2,6 milliards d'euros et un bénéfice par action de 2 euros, contre 3,08 euros en 2001.A Amsterdam, l'action avance de 0,29%, à 87,65 euros, en fin de journée. La semaine dernière déjà, elle n'avait enregistré qu'un repli limité après l'avertissement. La raison de cette résistance est simple: elle est protégée par l'engagement de PPR de racheter les titres à 101,5 dollars en mars 2004. Du coup, elle ne lâche que 8,3% sur l'année. PPR, pour sa part, cède 0,64% à 70,35 euros, en fin de journée.
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