La confiance des ménages américains résiste mieux que prévu

La consommation américaine est bien le dernier boulon à soutenir la croissance. Alors que les bourses sont en chute libre, que les entreprises ont stoppé net en juin leurs investissements et que les investisseurs fuient les marchés, la confiance des consommateurs a été moins atteinte que prévue. C'est en tout cas la leçon que l'on peut tirer de la révision à la hausse de l'indice de confiance calculée par l'Université du Michigan.L'indice se situe ainsi en juillet à 88,1. Le chiffre final a été revu à la hausse de 1,6 point par rapport à la première estimation qui le situait à 86,5. Il n'en reste pas moins qu'en juillet, la confiance des ménages a reculé de 3,3 points par rapport à juin. Dans le détail, on remarque la stabilité du sous-indice mesurant la situation présente des consommateurs. A 99,3 en juillet, cet indice ne recule que de 0,2 point. La première estimation présentait un chiffre de 99. En fait, le rythme encore soutenu en juin de la consommation continue de tenir le dynamisme de l'économie. Du coup, malgré l'arrêt de l'investissement remarqué hier, les ménages ne ressentent pas encore réellement les conséquences de la crise financière. Le chômage semble vouloir se stabiliser, comme le montre le bon chiffre des nouvelles allocations chômage paru hier, et les revenus continuent d'augmenter. Cette résistance signifie que la consommation devrait se maintenir à court terme.En fait, les pertes liées à la déroute des marchés financiers inquiètent surtout les Américains dans l'avenir. Le sous-indice des attentes recule ainsi en juillet de 87,9 à 81. C'est toutefois 2,6 points de plus qu'annoncé dans un premier temps. Les ménages perçoivent ainsi parfaitement les difficultés à venir liées à la poursuite de la chute des marchés.En bref, même si cette révision est une bonne nouvelle et est supérieure aux attentes des économistes, la menace d'un affaissement de la consommation n'en reste pas moins présente. L'indice du Michigan de juillet, même à son niveau révisé est le plus faible depuis novembre 2001. Cela signifie que les ménages américains sont soucieux et pourraient envisager, si les marchés continuent à baisser, de réduire leur consommation à moyen ou long terme. Et ce, pour deux raisons. D'abord ils souhaiteront reconstituer une épargne partie en fumée dans la chute boursière. Ensuite, certains d'entre eux, comme les retraités, dont la richesse est liée aux produits financiers, pourraient tout simplement disposer de moins de moyens pour consommer. Le danger est donc bien présent et, même si elle est moins attaquée que prévue, une brèche a bien été ouverte dans la confiance des ménages américains.En attendant, cette révision à la hausse à rendu optimiste Wall Street : à 17 heures, le Dow Jones gagnait 0,12% et le Nasdaq progressait de 1,12%.
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