Croissance mesurée au 1er trimestre selon la Commission européenne

L'Office européen des statistiques a confirmé aujourd'hui que l'activité de la zone euro s'était repliée de 0,2% au quatrième trimestre 2001. Sur un an, la croissance européenne s'affiche en hausse modeste de 0,6%, contre 3,3% en 2000. Dans le cadre des quinze pays de l'Union européenne, le recul au dernier trimestre 2001 est de 0,1% et la croissance annuelle s'affiche à 1,6%.Ce recul du PIB à la fin de l'année dernière s'explique d'abord par le net ralentissement des investissements. Après avoir baissé de 0,3% au troisième trimestre, ils sont en recul de 0,7% au dernier trimestre 2001. Autre signe de l'atonie de la conjoncture, celui du commerce extérieur. Les exportations ont reculé dans la zone euro de 0,6% sur le dernier trimestre 2001 (en baisse de 0,2 point sur un trimestre), tandis que les importations ont perdu 0,6% (en hausse de 0,8 point sur un trimestre).Face à ces mauvais chiffres, les nouvelles prévisions de la Commission européenne montrent un rebond mesuré et progressif de l'économie. Le PIB de la zone euro devrait ainsi progresser de 0,2% à 0,5% au premier trimestre, puis la croissance pourrait s'accélérer au trimestre suivant en gagnant 0,5% à 0,8%. Ces estimations revoient à la hausse les précédentes prévisions de la Commission de 0,1 point pour les deux premiers trimestres 2002. La reprise européenne serait donc mesurée et, surtout, elle resterait nettement moins forte qu'aux Etats-Unis où la croissance a atteint 1,7% au quatrième trimestre 2001 et où certains bureaux d'analystes prévoient une croissance de 5% en rythme annuel au premier trimestre. En fait, la plupart des observateurs considèrent que l'Europe ne pourra réellement renouer avec sa croissance potentielle qu'à la fin de l'année 2002.La prudence reste toutefois de mise. D'abord parce que ces estimations sont sujettes à caution et que certains économistes les jugent peu fiables. Par ailleurs, les incertitudes concernant l'évolution de la situation au Proche-Orient et, donc, celle du prix du pétrole, laissent peser des doutes sur ce scénario d'une accélération progressive. Ainsi, le président de la Bundesbank, Ernst Welteke a confirmé jeudi en début d'après-midi que la hausse récente du prix du baril était un "risque" pour la reprise. Il a confirmé que la croissance allemande restera "modeste" en 2002. latribune.fr
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