Lexmark reste soutenu par les ventes de consommables

Porté par la solidité du marché des fournitures (cartouches d'encre et cartouches laser), Lexmark, deuxième fabricant mondial d'imprimantes grand public, s'offre aujourd'hui le luxe, devenu rare dans le secteur, de revoir à la hausse ses prévisions financières. Une révision modeste, mais appréciable dans le contexte actuel, alors que des signaux contradictoires apparaissent quant à la santé du marché informatique.Le groupe table désormais sur une hausse de ses ventes de 0 à 5% au quatrième trimestre et sur un bénéfice par action de 70 à 80 cents, une fourchette relevée de trois cents par rapport à celle publiée il y a deux semaines. "Cependant, ajoute le PDG du groupe Paul Curlander, nous restons prudents en raison de l'incertitude liée à l'évolution des dépenses dans les technologies de l'information, d'un marché grand public relativement faible et d'une concurrence agressive". Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires de Lexmark a progressé de 5%, à 1,041 milliard de dollars, et le bénéfice par action a atteint 70 cents, contre 52 cents sur la même période l'an dernier (+34%). Hors éléments exceptionnels, le résultat atteint 79 cents par titre, soit un cent de plus que le consensus des prévisions d'analystes."Nos résultats démontrent une nouvelle fois la stabilité de notre modèle économique, emmené par les consommables", résume Paul Curlander. En effet, alors que les ventes d'imprimantes reculent de 3% sur le trimestre, celles de consommables ont bondi de 19%, à 476 millions de dollars. Cartouches d'encre et cartouches laser génèrent désormais 55% des revenus de Lexmark, contre 48% l'an dernier. Moins soumises aux pressions concurrentielles, nécessitant moins d'investissements marketing puisque destinés à une clientèle par définition captive (celle des propriétaires d'imprimantes Lexmark...), ces ventes solides permettent à l'entreprise d'augmenter sa marge brute, passée en un an de 30,3 à 32,5%. En ce qui concerne les imprimantes elles-mêmes, Lexmark souligne le succès de ses produits "tout en un", des imprimantes assurant aussi les fonctions de scanner, fax et copieur, qui rencontrent actuellement un succès réel auprès du grand public et dans les PME. Les produits d'entrée de gamme de ce segment sont vendus moins de 200 dollars et ont permis aux constructeurs d'accélérer le renouvellement d'une partie du parc. Egalement en vogue, les imprimantes dédiées à la photographie numérique, dotées d'une très haute résolution. Lexmark semble donc bien résister à la nouvelle offensive lancée par le leader mondial Hewlett-Packard depuis la fusion de celui-ci avec Compaq. Et il compte sur son récent accord avec Dell (lire ci-contre) pour accroître ses parts de marché, en attendant un redémarrage franc des ventes d'ordinateurs.En milieu de séance sur le Nasdaq, l'action Lexmark gagne 5,29% à 58,70 dollars. Le titre est l'un des plus résistants à la crise du secteur : les gains engrangés ce lundi le ramènent pratiquement à son niveau du 1er janvier.
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