Deutsche Telekom cherche à céder Siris

Désireux, comme bien d'autres opérateurs télécoms, de réduire son endettement, Deutsche Telekom s'est engagé dans un vaste programme de désinvestissements. Après avoir réduit sa part dans T-Online et engrangé 610 millions d'euros, le groupe allemand annonce la couleur pour sa filiale française de services aux grandes entreprises, Siris. Selon une source citée par l'AFP, Deutsche Telekom aurait pour objectif "de faire en sorte que Siris contribue de manière positive aux résultats du groupe. Cela peut être atteint via une cession, qui rapporterait de l'argent, ou par le biais d'un partenariat". L'interlocuteur de l'AFP précise que le groupe allemand "a pris contact avec des parties intéressées et mené des discussions préliminaires à ce sujet". Ces propos confirment des informations en ce sens publiée ce matin par les Echos. Selon le quotidien, Deutsche souhaiterait avoir trouvé un acquéreur d'ici la mi-janvier et à défaut fermer la société qui emploie 500 personnes. Deutsche Telekom avait acheté cette société fin 1999 pour 732 millions d'euros. Mais le groupe allemand en a déprécié la valeur à hauteur de 473 millions d'euros dans ses comptes du troisième trimestre 2002. Selon le journal, Cegetel, filiale de télécommunications de Vivendi Universal, serait intéressé par l'acquisition de Siris. La filiale de VU a envoyé une lettre d'intérêt début novembre et envisage un rachat en actions, même si aucune décision n'est encore prise. L'opérateur allemand aurait également sollicité LDCom qui aurait envisagé une offre de rachat en liquide. Mais la filiale de Louis Dreyfus aurait décidé de ne pas aller plus loin pour le moment. Siris, qui fait partie de la division T-Systems de services informatiques et télécoms aux entreprises de Deutsche Telekom, a enregistré l'an dernier une perte nette de 150 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 241 millions. Elle devrait également afficher des pertes pour l'exercice 2002. Siris est spécialisée dans la téléphonie fixe et les services de données aux grandes entreprises. Si la vente se confirme, elle viendra s'ajouter à une série déjà longue de désinvestissements réalisés ou programmés par Deutsche Telekom pour réduire son endettement à 50 milliards d'euros d'ici la fin 2003 contre environ 64 milliards d'euros aujourd'hui. Le groupe allemand cherche aussi actuellement à vendre une grande partie de son réseau câblé TV en Allemagne. Dans ce dossier, un consortium financier composé de la banque Goldman Sachs et du fonds d'investissement Apax tient la corde, croit savoir lundi le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung. Deutsche Telekom devrait entamer des négociations exclusives avec lui à partir de janvier, ajoute le quotidien. Goldman Sachs et Apax étaient jusqu'ici en concurrence avec les sociétés de capital-risque Hicks/Muse/Tate and Furst. Le groupe allemand compte tirer environ 2 milliards d'euros de cette transaction.
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