Vivendi Universal fourbit ses armes pour contrer Vodafone

Bien qu'étranglé par un important endettement, Vivendi Universal (VU) semble décidé à garder Cegetel dans son giron. Selon des informations parues ce matin dans la presse, VU serait en négociations avec ses banques afin de contrer le britannique Vodafone. D'après Le Figaro, VU souhaiterait, en faisant jouer son droit de préemption (exerçable jusqu'au 10 novembre), racheter au minimum la participation de 26% de BT Group dans l'opérateur télécoms. Si possible, le groupe de Jean-René Fourtou voudrait aussi reprendre les 15% de SBC. Selon les cas de figure, Vivendi Universal pourrait avoir à débourser jusqu'à 6,6 milliards d'euros.Selon le Fiancial Times, qui cite une source bancaire, "Vivendi Universal était la nuit dernière en négociations avec ses banquiers afin de chercher un financement pour garder le contrôle de Cegetel". Le Figaro précise que "pour boucler cette opération, Vivendi Universal chercherait activement un financement de 3 milliards d'euros sous forme de prêts bancaires". Le quotidien français indique que  "des montages incluant l'intervention de fonds d'investissement comme Carlyle ou KKR auraient été envisagés. Sans succès à ce jour, selon une source proche du groupe".Profitant de la crise de liquidités que traverse Vivendi Universal, Vodafone, qui détient déjà 15% de Cegetel, a annoncé en milieu de semaine un accord pour racheter les parts de BT Group et de SBC. Le groupe britannique offre par ailleurs à VU la possibilité, jusqu'au 30 octobre, de se retirer de Cegetel en lui rachetant sa participation de 44% pour 6,77 milliards d'euros, un montant jugé à plusieurs reprises comme insuffisant par le groupe français. VU cherche donc une alternative pour conserver Cegetel, et surtout sa très rentable filiale de téléphonie mobile SFR. Mais le groupe, dont la dette frôle les 19 milliards d'euros et qui s'apprête à affronter une échéance de remboursement de 5,3 milliards en mars 2003, ne peut se permettre toutes les folies. Dans ce contexte, Le Figaro estime que le processus, déjà engagé, de vente du pôle édition du groupe Vivendi Universal Publishing (VUP) pourrait être accéléré. Le produit de cette cession serait en partie consacré au désendettement de VU et en partie dédié au financement de l'opération pour conserver Cegetel. Le quotidien estime également que VU pourrait être tenté de sortir plus vite de sa filiale Vivendi Environnenment. Reste à connaître le verdict des marchés car cette contre-offensive de VU risque bien de mettre à mal l'engagement pris par le PDG du groupe de réduire la dette de VU de 12 milliards d'euros en 18 mois. Vendredi, le titre a connu une journée agitée. Après avoir perdu 6% en séance, l'action a effacé une partie de ses pertes pour ne céder en clôture que 0,20%, à 14,97 euros. Cette baisse est insignifiante au regard des 10,7% gagnés par Vivendi Universal jeudi.
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