Forte perte semestrielle pour Ubi Soft

Ubi Soft n'aura décidemment pas passé un bon premier semestre. L'éditeur de jeux vidéo français, qui accuse la très forte saisonnalité de la période étalée d'avril à fin septembre, espère maintenant se rattraper sur la deuxième partie de son exercice, qui comprend la saison des fêtes. Pour l'instant, les investisseurs retiennent surtout les chiffres de l'activité des six premiers mois de l'exercice. A Paris, ce jeudi, le titre a ouvert la séance en forte baisse, perdant jusqu'à 15% quelques minutes après l'ouverture. En fin de séance, il perd encore 4,87%, à 14,26 euros.Une chose est sûre: ce début d'exercice aura marqué un fort retrait de ses ventes. Le chiffre d'affaires s'établit à 83,6 millions d'euros, soit une baisse de 26% sur un an. L'activité avait surtout montré des signes de faiblesses au premier trimestre (avril-juin) en reculant de 46% (lire ci-contre). La perte d'exploitation ressort à 54,7 millions d'euros, contre un bénéfice de 0,4 million l'an passé. La contre-performance est même plus mauvaise que ne l'attendaient les analystes interrogés par Reuters, qui prévoyaient une perte moyenne de 40 millions d'euros. Enfin, la marge brute est d'à peine 46%, alors que l'an passé elle atteignait encore 59%. Cette baisse est due "à la part plus importante des produits de fond de catalogue, dont la rentabilité est traditionnellement inférieure", explique le groupe. Mais Ubi Soft espère trouver un second souffle pour le semestre en cours, qui semble avoir mieux commencé. L'éditeur souligne notamment le bon départ de ses ventes après le lancement sur console de deux de ses jeux phares en novembre. Tom Clancy's Splinter Cell a été vendu à 480.000 exemplaires aux Etats-Unis depuis sa mise en vente sur Xbox, à l'occasion du lancement de Xbox Live. Il prend ainsi la place de numéro un sur cette console et devrait être vendu à 1,5 million d'exemplaires, au lieu de 1,1 million. Par ailleurs, Tom Clancy's Ghost Recon, l'un des premiers jeux également adapté à la version live de Xobx, devrait atteindre 900.000 exemplaires vendus sur l'exercice. Ensuite, Rayman, qui sera lancé en mars prochain sur cinq plate-formes, devrait atteindre un million d'exemplaires vendus. Dernier jeu à fort potentiel: Raven Shield, déjà disponible sur PC, mais qui sera bientôt adapté sur console. En conséquence, l'éditeur français relève même légèrement ses prévisions annuelles. Désormais il table sur un résultat d'exploitation de 35 à 40 millions d'euros selon les normes comptables françaises, correspondant à un résultat de 29 à 34 millions d'euros selon les normes GAAP américaines. Jusque là, il attendait un bénéfice de 25 à 30 millions d'euros (normes françaises). Le chiffre d'affaires est toujours attendu dans une fourchette allant de 430 à 450 millions d'euros, soit une progression de 17 à 22% à périmètre constant. Enfin, la marge brute devrait avoisiner 61% sur l'année, grâce à un taux de marge de 64% sur le second semestre.
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