D'excellentes performances au troisième trimestre 2002, de bonnes perspectives pour l'ensemble de l'exercice, mais beaucoup d'incertitudes pour l'année prochaine: BASF, le numéro un mondial de la chimie, se porte bien, mais se montre très prudent pour l'avenir.Les résultats annoncés ce matin par le groupe allemand sont de fait excellents. Pour le troisième trimestre de l'année, BASF affiche une hausse de 101% de son bénéfice net sur un an, à 247 millions d'euros. Un chiffre qui dépasse largement les prévisions du consensus réalisé par AFX, qui s'établissait en moyenne à 182 millions d'euros. En termes d'exploitation, la progression est également appréciable, avec un bond de 80,2%, à 591 millions d'euros, du bénéfice avant éléments exceptionnels du troisième trimestre, un chiffre là encore meilleur que prévu par les analystes. De ce chiffre vient se déduire un montant de 124 millions d'euros de charges exceptionnelles, dont 100 millions au titre du dédommagement des plaignants américains dans le cadre de l'affaire du cartel des vitamines. De ce fait, le bénéfice d'exploitation revient à 467 millions d'euros, en hausse de 48,7% sur un an. La progression de l'activité du groupe a été plus mesurée, s'élevant à 5,3% sur un an. Le chiffre d'affaires du trimestre s'est établi à 7,58 milliards d'euros. Mais sur l'ensemble des neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires a reculé de 2,5%, notamment en raison de l'appréciation de l'euro sur le marché des changes. Les différentes divisions de BASF ont connu des évolutions divergentes. L'énergie et l'agro-chimie ont vu leur chiffre d'affaires reculer au troisième trimestre, de 12,2% et de 14,8% respectivement. Dans les deux cas, la remontée de l'euro est en cause, ainsi que différents éléments comme la réduction des quotas de production de l'OPEP, pour la division pétrole et gaz, et le recul de la demande aux Etats-Unis en raison de conditions climatiques défavorables, pour l'agro-chimie.A l'inverse, la chimie ainsi que les plastiques et fibres se sont bien comportés, notamment grâce aux mesures de réductions de coûts décidées par le groupe. La première division a vu son chiffre d'affaires croître de 21,4% et la deuxième de 11,1%. Pour l'ensemble de l'exercice, le groupe se veut optimiste et maintient sa prévision d'une hausse "significative" du bénéfice d'exploitation avant éléments exceptionnels. Et BASF précise qu'une hausse significative doit être d'"au moins 15%". Mais ces performances ne seront pas forcément renouvelées l'année prochaine: BASF annonce en effet s'attendre pour 2003 à une année "difficile" en raison des incertitudes pesant sur la conjoncture. En fin de journée, l'action BASF réagit positivement à ces annonces, gagnant 1,79% sur la Bourse allemande, à 38,07 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 4:03

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