France Télécom dément des rumeurs de refinancement de MobilCom

France Télécom est-il sur le point de conclure un accord avec sa filiale allemande MobilCom pour effacer quelque 6,9 milliards d'euros de dettes de ce dernier et mettre un terme au conflit qui oppose les deux sociétés? C'est ce qu'affirmaient plusieurs sources vendredi matin. Mais France Télécom a démenti.A en croire le quotidien allemand Handelsblatt, France Télécom aurait formulé un certain nombre de propositions à son partenaire allemand MobilCom, dont il détient 28,5% du capital. Un compromis aurait été élaboré, dont le journal affirme disposer d'une copie. Selon ce projet, France Télécom serait prêt à libérer MobilCom de différents crédits: un prêt d'actionnaire de 1,01 milliard d'euros accordé par France Télécom, un autre prêt de 4,7 milliards d'euros octroyé par un groupe de banques à l'opérateur allemand, et enfin un prêt-fournisseur de 1,22 milliard d'euros accordé par les équipementiers Nokia et Ericsson pour la construction du réseau de téléphonie mobile de troisième génération de MobilCom. Le groupe français a déjà proposé aux créanciers de MobilCom de convertir leurs prêts en obligations, convertibles en titres France Télécom à partir d'un certain niveau de cours, en l'occurence 47 euros. En outre, France Télécom proposerait de procéder à un dernier versement en faveur de MobilCom, d'un montant de 485 millions d'euros, pour solde de tout compte, indique le Handelsblatt. Cette somme serait destinée à aider l'opérateur allemand à financer le gel de ses projets de réseau UMTS.En contrepartie, MobilCom renoncerait à toute demande de dommages et intérêts au groupe français, qui a décidé de se retirer du marché allemand en septembre. Encore faudrait-il que cet accord soit approuvé par les actionnaires de MobilCom, qui se réuniront en assemblée générale probablement à la mi-décembre, et notamment par le premier s'entre eux, Gerhard Schmid, l'ancien patron de MobilCom qui en détient 50% avec son épouse. Ces informations du Handelsblatt ont été "fermement démenties" vendredi par France Télécom. "Les chiffres indiqués sont totalement fantaisistes, et notre position n'a pas changé depuis le 12 septembre, lorsque nous avions annoncé que nous ne reprendrons aucune dette de MobilCom", a indiqué Bruno Janet, porte-parole de France Télécom. France Télécom maintient certes son offre de septembre dernier: "nous maintenons notre proposition de reprendre des créances de banques et des fournisseurs de MobilCom pour des montants de 4,7 milliards d'euros et de 1,1 milliard respectivement, soit un total de 5,8 milliards, en échange d'un titre perpétuel convertible en actions France Télécom qui n'est pas considérées comme de la dette", a-t-il ajouté. En revanche, il n'est pas question que France Télécom reprenne les versements qui permettaient à MobilCom de faire ses fins de mois. L'agence Reuters n'en confirme pas moins, pour sa part, la teneur des affirmations du Handelsblatt, estimant que les deux partenaires sont en fait tout proches d'un accord. L'agence cite une source "proche de MobilCom", selon laquelle "un protocole d'accord est sur la table, mais il n'est pas encore signé. L'accord concerne de nombreuses personnes physiques, des constructions contractuelles, des accords croisés, etc..., et tout doit être réglé en même temps." En fin d'après-midi, vendredi, les démentis de France Télécom ont semble-t-il porté leurs fruits. Après avoir chuté dans la journée, l'action s'est en effet reprise, terminant sur une légère baisse de 0,19% à 10,65 euros. L'hypothèse d'un tel règlement a cependant dopé l'action MobilCom. Celle-ci, qui avait clôturé jeudi soir à 2,93 euros, se traitait vendredi en fin d'après-midi à 3,77 euros, en hausse de 28,67%, après être monté jusqu'à 5,75 euros, soit un quasi doublement par rapport à la veille.
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