Pertes record pour le Lloyd's de Londres

Le marché britannique des assurances Lloyd's a annoncé mercredi une perte proforma record de 3,11 milliards de livres (5,1 milliards d'euros) en 2001. Durant cette année, qualifiée d'"exceptionnelle" par le Lloyd's, l'activité du marché a été frappée par une série d'événements hors du commun: les attentats du 11 septembre, l'offensive des rebelles tamouls sur l'aéroport de Colombo au Sri Lanka - dans laquelle plusieurs avions ont été détruits -, le naufrage d'une plate-forme pétrolière de Petrobras et l'explosion de l'usine chimique de Toulouse. C'est la première fois que le Lloyd's publie les résultats de l'exercice immédiatement précédent. Traditionnellement, la vénérable institution affichait ses comptes avec un décalage de trois ans, afin d'intégrer le règlement complet des sinistres survenus une année donnée. Mais le marché londonien vient d'opter pour la publication de comptes annualisés, dans le cadre de ses efforts de modernisation. Le Lloyd's a en effet adopté en janvier dernier un programme ambitieux de réforme qui, au-delà du changement des pratiques comptables, comprend notamment la refonte du rôle des Names, ces particuliers qui apportent leurs biens en garantie des risques assurés par le marché (lire ci-contre).S'agissant de l'événement majeur de l'année dernière, les attentats du World Trade Center, le Lloyd's a revu en légère hausse l'estimation de la perte nette, à 1,98 milliard de livres (3,25 milliards d'euros), contre 1,9 milliard de livres estimés fin 2001. La perte totale de 3,11 milliards de livres affichée pour 2001 comprend donc l'ensemble des pertes liées aux attentats du 11 septembre, selon la nouvelle comptabilité du Lloyd's, qui s'aligne ainsi sur ses concurrents et facilite les comparaisons. Dans l'ancien système, ces pertes auraient été lissées sur trois ans. En dépit de ce déficit record, le marché se veut raisonnablement optimiste: il table sur un retour aux bénéfices en 2002, grâce à la hausse des primes enregistrée au cours des derniers six mois. A une - sérieuse - réserve près: "s'il n'y a pas de catastrophe majeure", précise le Lloyd's dans son communiqué... latribune.f
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