Scission Schneider-Legrand, un feuilleton qui dure...

François Grappotte, président directeur général de Legrand, a été l'une des dernières personnalités a exprimer sa frustration sur la cession longue et compliquée du groupe par Schneider Electric. Il a ainsi affirmé la semaine dernière qu'il était favorable a une solution rapide, d'autant plus que les rumeurs sur la vente par appartements de Legrand ont des conséquences néfastes sur le moral des employés et les commandes des clients. La décision de la Commission européenne de repousser la date limite de cession de trois mois jusqu'à février 2003 a légèrement changé les plans de Schneider et surtout des acheteurs potentiels. Ceux-ci s'attendaient à une décision de Schneider pour le 29 mai. Henri Lachmann, président de Schneider, a par la suite annoncé qu'il prendrait une décision définitive sur la forme de la cession de Legrand dans les quatre derniers mois de l'année.Les marques d'impatience de la part des acheteurs se sont faites plus pressantes la semaine dernière, quand Candover et Chevrillon, deux fonds d'investissements qui faisaient partie du consortium CGIP-KKR, ont déclaré forfait et se sont retirés de l'enchère. La retrait de Candover serait dû au manque d'informations sur l'état et l'engagement du management de Legrand, ainsi qu'à un audit incomplet de l'entreprise.Certaines sources financières affirment qu il est cependant hautement improbable que le retrait des deux fonds ait une incidence sur la candidature du consortium. L'offre de CGIP et KKR est en effet considérée comme une des favorites, non seulement à cause des relations étroites qu'entretient CGIP avec l'establishment industriel francais, mais aussi parce que la récente vente de la participation dans Valeo a renforcé les caisses du groupe et sa capacité de financement. CGIP affronte la concurrence de deux autres offres, l'une de Cinven et BC Partners, l'autre du tandem PAI Management et CVC Capital Partners.Un autre consortium, composé de Permira et Carlyle, s'était auparavant retiré des enchères à cause de la soi-disant "complexité" du dossier. L'appel lancé par Schneider auprès de la Cour européenne de première instance contre la décision de la Commission d'annuler le rachat de Legrand a effrayé plus d'un acheteur potentiel. De nombreux observateurs financiers estiment que Schneider espère une décision positive de la cour d'appel, qui lui permettrait de garder certaines activités de Legrand, comme Wiremold aux Etats-Unis et Bticino en Italie.
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