Emblème de Pernod-Ricard, le soleil brille sur les comptes du groupe. Le groupe de vins et spiritueux publie des résultats semestriels nettement supérieurs aux attentes du marché et confirme ses objectifs de rentabilité pour l'ensemble de l'année, un fait de plus en plus rare dans le contexte économique actuel. Sur les six premiers mois de l'année, Pernod-Ricard a augmenté son résultat opérationnel de 63%, à 296 millions d'euros, et son résultat net part du groupe de 47%, à 154 millions. Les analystes sondés par Reuters tablaient en moyenne sur un résultat opérationnel de 284 millions et sur un bénéfice net part du groupe de 120 millions. Les ventes, elles, ont progressé de 18% au premier semestre, à 2,6 milliards d'euros.Principales contributrices à l'amélioration de la rentabilité : les marques reprises à Seagram, qui ont réalisé sur le semestre un chiffre d'affaires de 605 millions d'euros et "évoluent conformément aux attentes du groupe". Pernod-Ricard note ainsi que Chivas, Martell et Seagram's Gins "ont retrouvé des croissances à deux chiffres au cours des mois de juillet et août". Les perspectives 2002 sont donc confortées, en dépit du "léger ralentissement" perçu depuis juin sur certains marchés. Le groupe vise toujours un bénéfice net par action de 6,40 euros sur l'année, hors éléments exceptionnels et amortissements de survaleurs. Pour la seule division spiritueux et vins, Pernod-Ricard vise une croissance d'environ 90% des ventes sur un an et un doublement du résultat opérationnel. La branche, sur laquelle le groupe entend concentrer ses efforts, représentait au premier semestre 58% du chiffre d'affaires contre 39% l'an dernier sur la même période. Et elle a surtout généré 90% du résultat opérationnel global, le reste provenant à parts égales de la préparation de fruits et de la distribution.Autres bonnes nouvelles concernant l'avenir: Patrick Ricard, le PDG, a précisé, lors d'une conférence de presse, que les coûts de restructuration liés au rachat de Seagram serait de 300 à 350 millions d'euros au lieu des 400 millions initialement prévus. Enfin, l'endettement a reculé à 2,7 milliards d'euros au 30 juin, contre 3,7 milliards un an plus tôt, soit un ratio de 1,17 fois les fonds propres. Selon le groupe, ce ratio devrait tomber à 1 à la fin de l'année et à 0,8 l'an prochain.En Bourse, l'action Pernod-Ricard s'offre une hausse de 10,68%, à 98,95 euros en clôture. Outre les résultats annoncés, elle profite aussi des commentaires positifs de bureaux d'analystes, tels Schroder Salomon Smith Barney, Julius Baer ou UBS Warburg.. L'action a gagné 13,7% depuis le début de l'année.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:46

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