TF1 chercherait des alliés pour la reprise de KirchMedia

Qui veut racheter KirchMedia ? La question pourrait servir de titre au dernier jeu à la mode sur le marché de la télévision. Le groupe en dépôt de bilan, numéro un de la télévision hertzienne privée en Allemagne et détenteur d'épais catalogues de droits sportifs et de films, intéresse certains des grands noms du secteur. Et depuis le dépôt officiel des offres de reprise, la semaine dernière, c'est le petit jeu des pronostics qui est ouvert. Quand ce n'est pas celui des rumeurs. Le Financial Times Deutschland annonçait ainsi mardi matin que TF1, tout comme le magnat américain Haïm Saban, créateur des Power Rangers, se trouvaient d'ores et déjà hors course, les administrateurs judiciaires jugeant, après une étude approfondie, leurs offres respectives trop peu sérieuses. TF1, qui aurait offert, selon le quotidien, 1,6 à 2,2 milliards d'euros pour KirchMedia a rapidement répliqué. Une source proche du groupe a ainsi précisé à l'AFP que "c'est tout à fait faux de dire que TF1 n'est plus dans la course". Cette source explique que le processus d'examen des offres de reprise s'effectue par étapes et que seule la première a été franchie, à savoir l'examen des comptes des sociétés non cotées de KirchMedia. Ce n'est qu'à l'issue de l'examen des comptes des autres entités du groupe que "les offres fermes et définitives pourront être faites". D'ici là, le dossier déposé par TF1 devrait donc évoluer. D'autant que le groupe dirigé par Patrick Le Lay entend bien se joindre à un consortium dans lequel il prendrait une participation de 20 à 30%, a confirmé la source citée par l'AFP. S'il parvient à trouver des partenaires - et pourquoi pas Haïm Saban - TF1 rejoindrait donc les deux autres consortiums souvent cités comme favoris par les observateurs : le premier inclut notamment la Commerzbank et Columbia Tristar, filiale de Sony, tandis que le second inclut les éditeurs allemands Springer et Heinrich Bauer et la banque HypoVereinsbank. Le géant américain Viacom pourrait lui aussi former un pool de repreneurs, croit savoir le Financial Times. Si ces projets aboutissent, l'administrateur judiciaire de KirchMedia pourra poursuivre le processus avec trois, voire quatre repreneurs, au lieu des sept actuels.
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